Le Système Nerveux Somatosensoriel

La subdivision du système nerveux qui s'occupe des relations de notre organisme avec le monde extérieur est appelée le système nerveux somatosensoriel. C'est cette subdivision du système nerveux qui est impliquée dans l'exemple ci-dessous d'une personne en train d'écrire. On y retrouve l'implication de fonctions sensitives, de fonctions d'intégration et de fonctions motrices.

Les fonctions sensitives correspondent ici à la récupération d'informations sensorielles visuelles, tactiles ou proprioceptives (i.e. qui concernent la position du corps et de ses différents éléments dans l'espace). Les fonctions d'intégration correspondent au traitement de ces informations qui est effectué par le système nerveux. Les fonctions motrices correspondent à la posture de cette personne en train d'écrire, à l'orientation de son regard et bien sûr au contrôle moteur de sa main. Les interactions avec l'environnement dans cet exemple correspondent à des foncions sensorielles, d'intégration et motrices qui sont dites"volontaires".

Remarque

Même si l'on présente séparément et séquentiellement les fonctions sensitives, d'intégration et motrice, il est important de les considérer de façon globale, au sein d'une même boucle motricité-intégration-sensation. Lorsque la personne écrit dans l'exemple ci-dessus, elle reçoit des informations sensorielles (visuelles, tactiles ou proprioceptives). Ces informations sont intégrées en vue d'ajuster la motricité. Mais la captation de ces informations sensorielles dépend en fait de la motricité qui a eu lieu préalablement (par exemple l'orientation du regard). Et la motricité qui suivra aura une incidence sur la captation des informations sensorielles qui suivront, et ainsi de suite. Plutôt que des séquences sensation-intégration-motricité, il faut donc considérer une interaction et des ajustements permanents entre sensorialité, intégration et motricité, sans vraiment chercher à savoir ce qui précède quoi. Les sensations influencent la motricité qui elle aussi influence en retour la prise de sensation.

Dans l'exemple ci-dessus, les fonctions sensorielles, d'intégration et motrices ont été qualifiées de "volontaires". Dans l'exemple ci-dessous, elles sont dites "involontaires". En effet, dans le cadre d'un réflexe spinal, c'est à dire d'un réflexe qui se produit au niveau de la moelle épinière, les informations sont échangées très rapidement et la motricité qui donne lieu au mouvement réflexe n'est pas volontaire. Dans l'exemple ci-dessous, le personnage met la main au dessus d'une flamme. Les capteurs de douleurs au niveau de sa peau vont faire remonter une information nociceptive (i.e. douloureuse) au niveau de la moelle épinière qui va alors renvoyer le message immédiatement au niveau des muscles du bras afin de retirer la main de la flamme. Dans un second temps, les informations nerveuses présentent au niveau de la moelle épinière sont conduites jusqu'au cerveau et cela donnera lieu à une prise de conscience de la flamme et de sa dangerosité, mais tout cela adviendra bien après que la main aie été retirée par voie réflexe.