Exercice : Des familles de plus en plus grandes
Dans les exercices suivants, vous devez - tout en vous appuyant sur vos connaissances concernant les doublets - trouver les mots qui appartiennent à une même famille.
Vous l'avez bien compris : pour cela, il est nécessaire d'identifier la racine.
Conseil : Les listes de mots proposées ne contiennent pas uniquement des doublets (mots populaires et mots savants) mais différentes formes de mots créés par dérivation (préfixation, suffixation) à partir d'une même base. Cherchez à isoler le radical commun, en enlevant les préfixes et les suffixes. Faites attention aux différences d'orthographe ainsi qu'au sens du radical. En effet, les formes dérivées conservent le sens du radical.
Exemple : embellir - beauté - bellâtre - belliqueux - embellissement.
Les mots embellir, beauté, bellâtre et embellissement ont le même radical : l'adjectif beau/bel/bell-. A cette base ont été ajoutés des préfixes (em-) et/ou des suffixes (-ir, -té, -âtre, -(isse)ment). Dans toutes les formes dérivées, la base conserve sa signification (même si cette dernière peut être assortie d'une connotation négative, comme dans le cas de bellâtre).
L'intrus est donc le mot belliqueux (« qui aime la guerre ») qui remonte au nom latin bellum (« la guerre ») qui, en français, est à l'origine d'une autre famille de mots (belligérant, bellicisme, belligène).
Pour commencer, il vous est seulement demandé d'éliminer les intrus : quel est le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres ?
1
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
Votre choixChoix attenduRéponse
"Louable" et "louange" sont dérivés par suffixation du verbe « louer » (latin : laudare ; « laudatif » est une forme savante). L'intrus est donc le mot "éloge".
2
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
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Dans quotidien, il n'était peut-être pas facile de repérer la racine latine die(m) (le « jour »), qu'on retrouve dans diurne, dans lundi (le jour de la lune) et dans midi (le milieu du jour). Néanmoins, on pouvait se référer à la parenté de sens, l'unité minimale de signification « jour » étant présente aussi bien dans quotidien que dans diurne, lundi et midi. Quant à quinzaine, la parenté étymologique avec les autres formes aurait vraiment été difficile à établir : il est clair que quinzaine est dérivé de quinze.
3
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
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Dans la série « prévenant, prévenu, préventif, prévention », on rencontre la même structure morphologique avec la racine « ven-» (de "venir") et le préfixe PRÉ-(devant, avant). Seul « prévisible », qui comporte le même préfixe, est dérivé de «voir ». Le verbe « voir » fait partie de ces mots qui comportent deux séries de dérivés, l'une populaire (« voir, voyant, voyance, voyeur, vue », etc.), l'autre savante (« voir, visible, vision, visibilité », etc.).
4
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
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L'intrus est le mot "infatué". "Être infatué de soi-même" signifie : "être prétentieux, avoir une opinion très exagérée de sa valeur personnelle". Il n'y a donc aucun lien sémantique entre cette définition et la signification des autres mots qui sont des membres de la famille d'enfant. On relève deux formes populaires : enfant et enfantin (dérivation par suffixation) et deux formes savantes dont le radical rappelle la forme latine infantem: infantile ("qui est relatif à un enfant", suffixe -il(e) qui exprime le rapport, la conformité) et infanticide (avec le suffixe -cide ; "meurtre d'un enfant").
5
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
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L'intrus est le mot jeûne. Il a le sens de « privation volontaire de nourriture ». L'expression « être à jeun » appartient à la famille de « jeûne ».
Les autres mots constituent la famille de "jeune". Le verbe "rajeunir" est dérivé (par préfixation et ajout de la désinence -ir) de l'adjectif "jeune". "Juvénile" est un adjectif emprunté au latin juvenilis "jeune, relatif à la jeunesse". C'est donc une forme savante. Le nom féminin "jouvence" qui signifie "jeunesse" est apparu dans la langue sous l'influence des mots "jouvenceau" (jeune homme) et/ou "adolescence".
6
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
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Dans cette série de mots, l'intrus est le mot "collègue". Les autres mots constituent la famille de "collecte"/"collecter" (lat. colligere "placer ensemble, réunir"). Le mot "collecte" est une forme savante (empruntée au latin) signifiant "quête". Le verbe "collecter" est dérivé de ce nom. Les noms "collectivisme" et "collectivité" sont dérivés par suffixation de "collectif" (forme savante qui appartient à la même grande famille historique du verbe latin colligere "placer ensemble, réunir"). On pouvait établir la parenté à travers les liens sémantiques se construisant autour de l'idée "réunir, former un ensemble / un collectif".
Le mot "collègue" vient du latin classique collega. Il désigne celui ou celle qui, à l'intérieur d'une institution publique ou privée, est revêtu de la même fonction ou de la même charge que d'autres.
7
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
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L'intrus est le mot "vigueur". Les autres mots se rattachent aux mots "vie"/"vivre". "Vital" (du latin vitalis) est une forme savante qui désigne ce qui est essentiel à la vie d'un être vivant ou d'une collectivité. L'adjectif "viable", dérivé de "vie" à l'aide du suffixe -able (expression de la possibilité") qualifie ce qui peut vivre, qui a de bonnes chances de continuer à vivre. On relève le même suffixe -able dans le mot "vivable", dérivé du verbe "vivre". Cet adjectif caractérise quelqu'un ou quelque chose avec lequel/laquelle on peut vivre, parce qu'il/elle est supportable. Le suffixe -ace dans "vivace" est un augmentatif. En effet, l'adjectif "vivace" signifie "qui est résistant, robuste ; qui est bâti pour vivre longtemps". Le lien avec la vie est donc établi.
8
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
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"Temporaire", "temporiser" et "temporel"sont des mots qui proviennent de la famille de temps (du latin tempus). On note la présence des suffixes -aire (temporaire) et -el (temporel) signifiant le rapport, la conformité (temporaire = "qui ne doit durer qu'un certain temps" ; temporel = "qui est relatif au temps"). Le verbe "temporiser" ("retarder le moment d'agir dans l'attente d'un moment plus propice") est formé à l'aide du suffixe -is, ajouté au radical d'origine latine.
L'intrus est donc le mot "tempérament" dont la partie "temp-" renvoie au verbe "tempérer" et au nom féminin "température".
9
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
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Les mots "cosmique", "macrocosme", "cosmologie" et "microcosme" appartiennent à la famille de "cosmos". L'adjectif "cosmique" ("qui concerne le cosmos") est construit à l'aide du suffixe -ique (rapport, conformité). Macrocosme et microcosme sont des mots pourvus de préfixes d'origine grecque (macro-, micro-), utilisés surtout dans les formes savantes. Quant à "cosmologie", cette forme contient l'élément -logie (radical grec qui a pris en français la valeur d'un suffixe : la science de).
La bonne réponse est donc "cosmétique" ("qui concerne le soin de la parure").
10
Dans l'exercice suivant, cochez le mot qui n'appartient pas à la même famille que les autres.
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Les mots"loi", "légal", "loyal" et "légalement" appartiennent à la famille de "loi". Le nom "loi" et l'adjectif "loyal" (avec le suffixe -al qui exprime le rapport, la conformité : "conforme à la loi") sont des formes populaires. "Légal" est une forme savante (lat. legalis, "relatif ou conforme aux lois"). L'adverbe "légalement" est un dérivé de "légal" (par adjonction du suffixe -ment).
L'intrus est le mot "loyer" qui n'entretient aucun lien sémantique avec les autres mots. L'évolution phonétique a produit un élément loy- qui correspond formellement à celui de "loyal" mais qui remonte à une forme latine complètement différente.