2. Le monopole en longue période

En courte période, comme n’importe quel producteur, un monopole reste contraint par la quantité fixe de capital productif. Sur la figure 3, les fonctions de coût moyen et de coût marginal représentées sont des fonctions de courte période correspondant à la quantité de capital installée et fixe à court terme.

En longue période, un monopole peut adapter la quantité de capital utilisée dans son processus de production au regard du niveau visé de production et du niveau des prix relatifs du travail et du capital.

Si la quantité de capital installée à court terme n’était pas optimale, cela se traduira, sur la figure 3bis, par un déplacement des courbes de coût vers le bas, entrainant une légère progression du niveau de production et une augmentation du niveau de profit de longue période.

Figure 3 bis. La production maximisant le profit du monopole à long terme


Contrairement à la situation de concurrence, en monopole, aucun mécanisme économique ne pousse en longue période à une annulation progressive du profit, tant que demeurent en place les barrières à l’entrée qui garantissent  la position monopolistique. Le maintien des barrières sur longue période n’est toutefois envisageable que dans le cas d’un monopole légal ou naturel.

De plus, la quantité de longue période choisie par le monopole se situe, sur la figure 3 bis, sur la partie décroissante de la courbe de coût moyen. Contrairement à la situation de concurrence, même en longue période un monopole n'est pas contraint d'exploiter complétement les économies d'échelle jusqu'au minimum du coût moyen.