Résumé de section

  • Le chapitre 2 a permis de comprendre comment se comporte une entreprise soumise à un environnement parfaitement concurrentiel : l’absence de pouvoir de marché de l’entreprise la contraint à prendre le prix de marché comme une donnée et à adapter son niveau de production.

    L’étude du monopole permet  d’analyser une situation diamétralement opposée : l’absence totale de concurrence sur le marché confère à une entreprise un véritable pouvoir de marché lui permettant de choisir le niveau de prix pratiqué. L’entreprise en position de monopole n’est plus preneuse de prix (price taker) ; Elle fixe le prix des transactions sur le marché (price maker)

    Pour bien saisir cette situation il faut tout d’abord comprendre pourquoi des monopoles peuvent apparaitre sur certains marchés, et quelles en sont les conséquences sur le pouvoir d’influence que confère cette position dominante à une entreprise (section 1).

    Nous examinerons comment un monopole libre de maximiser son profit a tendance à exploiter son pouvoir de marché pour imposer aux consommateurs des prix de vente élevés en raréfiant la production sur le marché, et s’arroger de très importants surprofits de monopole, même en longue période (section 2).

    En raison de cette stratégie, la gestion d’un secteur d’activité par un monopole produit des effets économiques très différents d’un régime concurrentiel. Nous verrons  notamment qu’un monopole maximisant son profit conduit toujours à une dégradation du surplus social sur un marché (section 3).

    Néanmoins, dans de très nombreuses situations les monopoles ne sont pas libres de maximiser leur profit, soit parce que leur activité est réglementée par la puissance publique, soit parce qu’ils doivent s’adapter à la menace d’entrée de nouveaux concurrents sur le marché. Dans cette situation les monopoles adoptent des stratégies de prix alternatives à la maximisation du profit, dont les effets sont parfois beaucoup plus proches de l’optimum social (section 4).