Etude de cas "Concurrence pure et parfaite et taxe environnementale"
Conseil de travail :
1) Lisez l'énoncé de l'étude de cas dans le paragraphe 1, puis tentez de la résoudre, partie par partie.
2) Consultez dans un second temps les éléments de corrigé proposés, partie par partie, dans les paragraphes suivants.
2. Equilibres initiaux
1. Déterminez le prix et la quantité d’équilibre sur ce marché et calculez la valeur globale des transactions journalières moyennes. Calculez le surplus du consommateur et rappelez ce que représente ce résultat.
Q* et p* étant la quantité et le prix d’équilibre du marché, on a le système :
La valeur globale des transactions journalières est donc de :
Pour établir le prix maximum (pmax
ou prix de réserve) au-delà duquel il n’y a plus de demande, on peut inverser
la fonction de demande :
2. L’offre sur ce marché est assurée par deux types d’entreprises qui se distinguent par la technologie employée. Ces deux technologies exclusives sont appelées A et B, et on peut donc distinguer les entreprises de type A et les entreprises de type B. A ces technologies correspondent deux fonctions de coût total différentes qui sont les suivantes :
CTA(q) = q2 + 20q + 400
CTB(q) = 0,5q2 + 10q + 5000
Avec q : quantité (moyenne par jour) produite par l’entreprise ; CTA(q) : coût total en euros de la production q avec la technologie A et CTB(q) : coût total en euros de la production q avec la technologie B.
Comparez d’abord les deux technologies sur la base des fonctions de coût total qui leur sont associées. Calculez ensuite pour chacune d’elles les fonctions de coût moyen et de coût marginal. En déduire le seuil de rentabilité de chacune et commentez.
On peut pour chaque technologie
isoler le coût variable et le coût fixe :
Les coûts fixes relativement très élevés des entreprises de type B sont compensés par des coûts variables deux fois plus faibles pour elles que pour les entreprises de type A. Si les coûts fixes sont associés au facteur capital et les coûts variables au facteur travail, la technologie B apparait comme une technologie « lourde » (processus automatisés ?) et la technologie A apparait comme une technologie « légère ».
Pour les fonctions de coût moyen :
Le seuil
de rentabilité est le prix de marché pR
tel que :
avec qR quantité
offerte au seuil de rentabilité. On a donc :
Le seuil de rentabilité de la
technologie A (60 euros) est bien plus faible que celui de la
technologie B (110 euros). La seconde supporte des coûts fixes plus
élevés que la première ce qui requiert une quantité offerte supérieure et donc
un prix du marché plus fort afin de les « étaler ». Elle est plus
vulnérable que la première à une baisse des prix du marché.
3. Si le prix du marché est de 160 euros, comparez la quantité offerte et le profit d’une entreprise de type A à la quantité offerte et au profit d’une entreprise de type B. De façon plus générale, quelle est la fonction d’offre d’une entreprise de type A et celle d’une entreprise de type B ?
Les entreprises de type B sont, comme on pouvait s’y
attendre, plus grosses par leur production que celles de type A. Elles sont
également pour le prix de 160 euros plus profitables que les entreprises de
type A. Au niveau de production qu’autorise ce prix, elles compensent leur
handicap de coût fixe élevé par leur meilleure performance relative en matière
de coût variables.
L’offre individuelle par type de technologie est telle que :
avec qSA et qSB les quantités offertes par une firme de type A ou B.
Remarque : en courte période, on peut admettre que l’entreprise
offrira dès qu’elle couvrira ses coûts variables (problématique du seuil de
fermeture, ce qui est réalisé dès le départ sans saut (la quantité offerte
commence à zéro) à partir d’un prix de marché de 20 € pour la technologie
A et de 10 € pour la technologie B.
Soit QSA et QSB
les quantités globales offertes sur le marché par les entreprises de type A et
B et QS
la quantité globale offerte sur le marché par toutes les entreprises. On
a :
On retrouve bien la fonction d’offre donnée au départ.
Avec p = 160, on a :