Fiche Mémo : Grandes configurations

Fondamental1. Derrière les assertions

De manière générale, l'information apportée par une assertion se présente comme étant a priori non acquise, voire non admise par autrui. Par conséquent toute assertion laisse entendre que l'information qu'elle apporte n'était pas attendue ou n'est pas évidente pour le destinataire.

EXEMPLE : Il fait beau.

En disant simplement Il fait beau, on laisse entendre qu'il aurait pu ne pas faire beau ou que le destinataire pourrait ne pas le savoir ou en douter.

Fondamental2. Derrière les quantifications

Tout terme impliquant une quantité limitée et en particulier tout chiffrage exprime de manière explicite qu'il n'y a pas moins d'éléments concernés, mais exprime aussi de manière implicite qu'il n'y a a priori pas plus d'éléments concernés.

EXEMPLE : Quelques amis

Si l'on dit Quelques amis sont venus on laisse entendre que tous ne sont pas venus.

Fondamental3. Derrière les justifications

Dès que l'on invoque une cause ou un motif pour justifier quelque chose, on laisse entendre qu'il n'y a a priori pas d'autre cause et pas d'autre motif que ce que l'on mentionne.

EXEMPLE : Parce que j'étais malade

Si l'on dit Je ne suis pas venu parce que j'étais malade, on laisse entendre que c'est la seule raison.

Fondamental4. Derrière les chaînons manquants

Si dans un enchaînement entre deux propositions, il manque un chaînon pour relier la seconde proposition à la première, l'enchaînement en question laisse entendre qu'il existe une relation générale reliant entre elles les deux propositions, relation tellement générale en l'occurrence qu'il n'est pas nécessaire de la mentionner explicitement.

EXEMPLE : Il y a du brouillard, je suis heureuse.

Un tel enchaînement laisse entendre que "je" est quelqu'un qui de manière générale est toujours heureux quand il y a du brouillard.

Complément>> 4'. Le cas des répliques

Dans le cas où l'on a affaire à deux répliques, la seconde exprime en outre, toujours de manière implicite, la conséquence de cette loi générale, conséquence qui figure alors la véritable réponse à la première réplique.

EXEMPLE : - « Viens ! » - « Je suis malade. »

Cet enchaînement laisse entendre :

a) une loi générale selon laquelle je ne peux pas venir de manière générale quand je suis malade

b) la conséquence de cette loi dans ce cas particulier, conséquence selon laquelle je ne peux effectivement pas venir dans cette circonstance-là.

→ → « Je suis malade » est ici une façon de dire « Je ne peux pas venir ».