Conclusion
Voilà, notre parcours des implicites est terminé. Il y a sans doute d'autres configurations, d'autres marques et d'autres dispositifs qui peuvent induire de l'implicite, mais vous connaissez maintenant l'essentiel, et vous avez suffisamment d'éléments pour être en mesure de restituer correctement les implicites de la plupart des textes que vous lisez.
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Et pour les textes que vous écrivez ? Est-ce que vous pourriez utiliser de l'implicite à votre tour ? Est-ce que vous-mêmes pourriez ainsi faire entendre à mi-mot ?
Vous le faites à la moindre de vos assertions, au moindre enchaînement, à chaque fois que vous formulez une limitation. En être conscient.e est important pour ne pas vous y tromper : sauf à ne rien dire, vos assertions doivent apporter des informations nouvelles ; sauf à friser l'incohérence, vos enchaînements doivent être fondés ; sauf à ouvrir la porte à toutes sortes de fausses allégations, vos limitations doivent être assurées.
Certaines formes et marques qui font notre quotidien dans les échanges ordinaires que nous avons les uns avec les autres doivent sans doute à l'écrit être utilisées avec modération, en tous les cas dans les écrits académiques où il n'est pas bienvenu de développer des jeux de connivence avec ses lecteurs. On l'a dit pour les points de suspension quand ils sont lourdement évocateurs, mais que l'on ne sait pas très bien ce qu'ils sont censés évoquer.
Il en est de même pour les formes de politesse et autres actes indirects, bienvenus dans les lettres, messages et autres courriels, mais qui ne sont pas de mises dans des écrits académiques, où le lecteur n'est pas un interlocuteur.
Il en est de même aussi pour les effets de litote à garder pour d'autres genres d'écrits ou de paroles, où il peut importer de dire sans dire, par prudence ou pour laisser à l'autre la possibilité de ne pas entendre.
Les questions rhétoriques en revanche, avec leur force persuasive, peuvent être bienvenues dans un écrit académique bien mené. Sans doute constituent-elles des effets de style un peu marqués. Mais rien ne vous interdit d'avoir du style. C'est même par là que vous arriverez à des textes qui soient comme on les rêve, efficaces, dynamiques : des textes qui sortent du lot et que l'on retient.
Alors... pourquoi ne pas oser ?