Section 2 : Conditions et conséquences de la concurrence pure et parfaite

2. Les conséquences de la concurrence pure et parfaite

Conséquence immédiate de la condition d’atomicité, le prix déterminé globalement par l’équilibre du marché s’impose à l’entreprise comme une donnée. Cette dernière ne dispose pas d’une envergure suffisante pour pouvoir peser, de quelque façon que ce soit, sur le prix. Si elle souhaite vendre à un prix plus élevé que celui déterminé par le marché, elle ne vendra rien, du fait de l’hypothèse d’homogénéité des produits (qui achèterait plus cher un produit parfaitement identique ?). Si elle souhaite vendre à un prix plus bas, elle va provoquer une réaction immédiate des autres entreprises qui baisseront toutes leurs prix au même niveau (hypothèse de transparence), ce qui fait qu’elle ne vendra pas davantage et que le seul résultat de la baisse de prix sera un profit moindre, inférieur au maximum possible, pour toutes les entreprises du marché. On peut graphiquement représenter la situation ainsi :

On remarque que la situation de « price taker » de l’entreprise en situation de concurrence pure et parfaite fait que la demande à l’entreprise est une droite horizontale. Rappelons que la demande à l’entreprise correspond à la recette moyenne. Cette droite symbolise le fait que quelle que soit la quantité demandée à l’entreprise, elle sera vendue au prix p*, prix d’équilibre imposé par le marché. Donc :

RM (Q) = p* = constante

et

RT (Q) = RM (Q) Q = p* Q

d’où

Rm (Q) = RT’(Q) = p* = RM (Q)

La recette liée à la production et à la vente d’une unité supplémentaire à partir d’un point donné (la recette marginale) est toujours le prix imposé par le marché c’est à dire la recette moyenne. En définitive, en situation de concurrence pure et parfaite, on a systématiquement :

 RM(Q) = Rm(Q) = p*