Conclusion

·       Le capitalisme est un système économique très plastique qui connaît un grand nombre de variations à l’échelle du globe ;

·       Ces variations correspondent à des modèles différents de capitalisme dont les performances sont également hétérogènes ;

·       Malgré les forces de convergence à l’œuvre depuis les années 1980, les capitalismes nationaux ou régionaux restent fortement différenciés en raison de mécanismes variés : dépendance au sentier, complémentarités institutionnelles et hiérarchie institutionnelle.

Attention toutefois, la notion de modèle économique national ne repose pas sur des fondements théoriques clairement identifiables. 

  • Il est vrai que l’on peut dégager des caractéristiques qui symbolisent des types d’organisation, mais de là à identifier des modèles, il y a un pas qu’il est risqué de franchir, car la stabilité de ces caractéristiques est incertaine.
Il est aussi difficile d’affirmer qu’un élément de l’organisation d’un pays est à la base d’une cohérence spécifique. De plus la notion de modèle conduit à l’idée de la possibilité d’imiter voire de transférer des parties d’un système national vers un autre pays, c’est une question qui est posée en particulier quand est identifié un modèle qui correspond à une économie qui, à un moment donné, est à l’avant-garde (exemple du modèle anglais de révolution industrielle ou du modèle « fordiste » américain à partir des années 1920) ou semble plus performante (le modèle danois de la flexi-sécurité à la fin des années 90).