Libéralisation commerciale et régionalisation des échanges 

Les Accords Commerciaux Régionaux comme substituts à la libéralisation entendu dans les négociations commerciales multilatérales

Dans les années 1980, les accords commerciaux régionaux (ACR) étaient perçus comme une menace pour le système commercial multilatéral et considérés comme un deuxième choix pour une libéralisation plus large du commerce. Bien que les ACR créent des échanges, ils les détournent également en excluant les pays extérieurs au périmètre de l’ACR, créant ainsi des pertes de bien-être dans ces pays. Les négociations commerciales multilatérales étant au point mort dans le cadre de l'OMC - en particulier depuis le début du Cycle de Doha - les ACR sont de plus en plus considérés comme des substituts à une libéralisation plus large du commerce, en partie parce qu'ils peuvent être plus faciles à négocier et à mettre en œuvre.

Graphique 6.1.2. Les trois principales zones de libre-échange actuelles (Source : Camille Renard (2017) « CETA, TTIP, TTP... : les accords de libre-échange reconfigurent l'espace mondial », Géopolitique, France culture)


Principales zones de libre-échange

Le graphique 6.1.2 montre que les trois principales zones de libre-échanges mondiales (le marché commun de l’Union Européenne achevé en 1990, l’Alena créé en 1994 et l’Asean créé en 1967 mais étendu dans les années 2000 à la Chine, la Corée du sud et le Japon, sont réparties par continents. Ces trois ensembles représentent aujourd’hui plus de 80% du PIB et des échanges mondiaux, une grande partie de ces échanges se réalisant au sein de chaque zone régionale.