Fiche Mémo : Subjectivité

Fondamental

QU'EST-CE QUE L'EXPRESSION DE LA SUBJECTIVITÉ ?

• A l'oral comme à l'écrit, celui qui s'exprime, quel qu'il soit, laisse des traces linguistiques de son positionnement par rapport aux autres et par rapport au monde dans ce qu'il dit ou dans ce qu'il écrit. C'est ce qu'on appelle l'expression de la subjectivité.

• L'expression de la subjectivité repose en premier lieu sur l'utilisation de différents mots et expressions qui lui sont spécifiquement dédiés dans la langue. Les pronoms personnels (je, tu, nous, vous, mon, ton, notre, votre ...) ainsi que les marques de la personne portées par le verbe assurent en premier lieu cette fonction.

• Cependant, selon qu'on s'exprime à l'oral ou à l'écrit, selon encore qu'on adopte un registre soutenu (dans le cadre d'un entretien d'embauche, par exemple) ou familier (dans le cadre d'une conversation électronique entre amis, par exemple), ces éléments linguistiques dédiés à l'expression de la subjectivité ne seront pas les mêmes. Il est donc important de connaître les normes qui régissent l'emploi de ces éléments en fonction du genre de discours dans lequel on est amené à s'exprimer.

Attention

VARIÉTÉ DES USAGES EN MATIÈRE D'EXPRESSION DE LA SUBJECTIVITÉ DANS LES ÉCRITS UNIVERSITAIRES

Généralement, les normes qui gouvernent l'utilisation des mots et expressions consacrés à l'expression de la subjectivité ne sont pas explicitées, l'usage seul permettant de les connaître. Concernant les écrits universitaires, les attentes en matière d'expression de la subjectivité varient d'une part en fonction de la nature de l'écrit et de sa longueur (dissertation de plusieurs pages ou analyse de document d'une page, par exemple), d'autre part en fonction de la discipline (Anthropologie, Droit, Physique, Histoire, Lettres, Psychologie, Mathématiques...).

Compte tenu de ce qui vient d'être dit, on comprendra qu'il est impossible de présenter « une » façon d'exprimer la subjectivité susceptible de valoir pour l'ensemble des écrits universitaires. Il est donc important que vous preniez connaissance de l'ensemble des possibilités d'expression de la subjectivité avant de voir quelles sont celles qui sont privilégiées dans votre discipline.

Comme vous le verrez, ces formes sont construites selon des schémas syntaxiques très simples (la plupart du temps un sujet ayant la forme d'une pronom suivi d'un verbe désignant une activité d'écriture ou de lecture) et très stéréotypés.

Dans un écrit académique il est capital de se conformer aux normes d'écriture en vigueur dans la discipline. Il est important de vous renseigner sur ce point auprès de vos enseignants en leur demandant des exemples d'écrits précis.

Nous avons pris le parti ici de faire l'inventaire des différents modes d'expression possibles de la subjectivité dans les écrits universitaires. Pour ce faire, nous nous sommes basés sur l'absence ou la présence de marque de personne associée à un verbe dénotant une activité relative à l'élaboration d'une analyse et/ou à l'émission d'un jugement.

On considérera que les formes permettant l'effacement du scripteur (1) ont pour effet de gommer la subjectivité alors que l'utilisation des pronoms personnels je (4) et, dans une moindre mesure, nous (3) la soulignent. L'utilisation du pronom indéfini on (2) apparaît comme intermédiaire. Ces formes peuvent se combiner différemment ; nous donnerons pour finir (5) quelques exemples de ces combinaisons.

QUATRE FAÇONS DE DÉSIGNER LE SCRIPTEUR

Méthode

1) Effacer la présence du scripteur

- Un objet abstrait est le sujet d'un verbe en rapport avec l'élaboration d'une analyse :

  • L'ENQUÊTE MONTRE l'importance de deux dimensions des rapports au temps dans la pratique de la visite de musées d'art : la planification et la sélectivité.

  • LE RAPPORT DES CLASSES POPULAIRES A L'INFORMATION PRÉSENTE plusieurs grandes caractéristiques.

- Utilisation d'une forme passive :

  • Les réseaux mobiles doivent par ailleurs ÊTRE CONSIDÉRÉS comme des Opérateurs d'Importance Vitale (OIV), et l'État a donc une responsabilité régalienne d'évaluation des risques et de protection de ces infrastructures.

- Utilisation d'une forme impersonnelle :

  • IL N'EST PAS ANODIN QUE, dans tout le pays, la plupart des discours prononcés à cette occasion prennent le temps des vacances pour objet.

Méthode

2) Utiliser le pronom indéfini ON (comme équivalent de je)

  • ON S'ATTACHERA donc dans ce travail à cerner les contours de cette logique contradictoire qui fait des Parisiens des êtres doués d'esprit et stupides à la fois.

  • ON CONSTATE d'ailleurs que dans le milieu du Théâtre de l'opprimé, le terme d'amateurs n'est guère utilisé.

Méthode

3) Utiliser le pronom personnel NOUS (comme équivalent de je)

  • NOUS FAISONS L'HYPOTHÈSE que le désir, le transfert, le père et la pulsion de mort sont des opérateurs qui peuvent nous permettre de penser ce qui se passe pour un sujet lorsqu'il apprend quelque chose à l'école.

  • En guise d'ouverture, NOUS COMMENCERONS PAR PRÉCISER que NOUS PARTAGEONS LE POINT DE VUE de Merlin-Kajman (2004, p. 242).

  • C'est sur cette note sociolinguistique que NOUS CHOISIRONS DE CONCLURE.

    IMPORTANT : FORMES PROSCRITES D'UTILISATION DU NOUS

    Certaines utilisations du pronom personnel nous et de ses dérivés (nos, notre) sont proscrites car elles introduisent un surplus de subjectivité non nécessaire.

    • On n'écrira pas : L'auteur explique comment se développe notre processus cognitif dédié à la lecture.

    MAIS : L'auteur explique comment se développe LE processus cognitif dédié à la lecture.

    > On utilisera le pronom défini le, la, les pour parler de propriétés générales.

    • On n'écrira pas : Des recherches nous montrent que les très jeunes enfants entrent dans l'écrit avant 6 ans.

    MAIS : Des recherches MONTRENT que les très jeunes enfants entrent dans l'écrit avant 6 ans.

    > Le complément d'objet indirect du verbe n'est pas nécessaire ; sa suppression permet de généraliser le propos.

Méthode

4) Le pronom personnel  je

  • Afin de répondre à ces questions, JE M'APPUIERAI SUR les données collectées lors d'une enquête ethnographique réalisée en France auprès de soixante-trois magnétiseurs, entre janvier 2015 et octobre 2018.

  • J'ENTENDS par disposition à la planification la capacité à concevoir et à organiser des sorties culturelles à l'avance, et à les inscrire dans l'agenda personnel ou domestique.

Méthode

5) Quelques exemples de combinaisons

Les marques permettant l'expression de la subjectivité que nous venons de recenser sont, dans la plupart des cas, combinées les unes aux autres. Ces combinaisons sont cependant non aléatoires et, le plus fréquemment, le scripteur suit, dans son texte, l'un des trois modèles ci-dessous.

Exemple

L'expression de la subjectivité se fait exclusivement sur le mode de l'effacement du scripteur

  • LE PRÉSENT TRAVAIL MET EN ÉVIDENCE l'apport complémentaire de l'utilisation d'indicateurs prospectifs du vieillissement tels que proposés par Warren Sanderson et Sergei Scherbov (2007) à l'aide de données belges. IL MET EN PARTICULIER L'ACCENT SUR la redéfinition du ratio de dépendance démographique des âgés à l'aide de l'âge prospectif (d'autres indicateurs prospectifs pour la Belgique et les régions sont présentés par Marie Vandresse - 2017). L'INTÉRÊT DE L'APPROCHE PROSPECTIVE DU VIEILLISSEMENT EST ILLUSTRÉ PAR l'évolution future des coûts des soins de santé en Belgique.

Exemple

ON / NOUS + formes d'effacement du scripteur

  • LA MÉTAPHORE SPATIALE PEUT AUSSI SUGGÉRER l'idée d'un espace public : les lumières s'étendent au sens où elles se diffusent. ON NOTERA dans cette perspective que la philosophie et les lumières occupent dans cette phrase de l'Émile la position de sujet de la phrase.

  • IL CONVIENT DE NOTER que l'enquête mesure la fréquence de visites des musées en général, et non celle des seuls musées d'art. Les nombres de visites annuelles que NOUS RAPPORTONS surestiment donc les visites de musées d'art.

Exemple

JE + formes d'effacement du scripteur

  • Dans le texte, J'UTILISE donc de manière synonyme les expressions « population dotée d'un nom à particule » et « noblesse d'apparence », en privilégiant la première, en m'autorisant parfois des raccourcis, comme « individu à particule », pour éviter certaines répétitions. LES RÉSULTATS STATISTIQUES, essentiellement des proportions, SONT MIS EN REGARD d'enquêtes historiques et sociologiques portant sur la noblesse ou la noblesse d'apparence.

Conseil

POUR S'ENTRAÎNER À FAIRE VARIER LES EXPRESSIONS DÉSIGNANT LE SCRIPTEUR

Pour être capable de faire varier les marques d'expression de la subjectivité, il est important de s'entraîner à transformer les expressions. Cet exercice vous permettra ensuite de choisir, en contexte, la marque de subjectivité la mieux adaptée et d'éviter des répétitions trop systématiques de même que l'emploi des expressions « IL Y A » ou « ON A / NOUS AVONS », à bannir dans les écrits universitaires.

Exemple d'exercice de transformation :

Objet abstrait sujet d'un verbe en rapport avec l'élaboration d'une analyse

L'ENQUÊTE MESURE la fréquence de visites des musées en général.

Forme passive

La fréquence de visites des musées en général EST MESURÉE PAR l'enquête.

Forme impersonnelle

IL CONVIENT DE NOTER que l'enquête mesure la fréquence de visites des musées en général.

Pronom indéfini on

ON NOTERA que l'enquête mesure la fréquence de visites des musées en général.

Première personne du pluriel nous

NOTONS que l'enquête mesure la fréquence de visites des musées en général.

Première personne du singulier je

JE NOTE que l'enquête mesure la fréquence de visites des musées en général.

Attention

ALTERNANCE DES MARQUES DE SUBJECTIVITÉ ET LOCALISATION DANS LE TEXTE

L'alternance entre les différentes marques de subjectivité est souvent liée au « lieu » du texte (introduction/développement/conclusion) dans lequel est localisée la marque de subjectivité utilisée. Parmi les répartitions les plus fréquentes, on observe notamment :

- l'utilisation du nous, ou du on, ou du je dans l'introduction et l'emploi de formes d'effacement du scripteur dans le développement :

  • INTRODUCTION [NOUS] : Ainsi, c'est aux contradictions structurelles qui traversent la pratique française du Théâtre de l'opprimé que NOUS PROPOSONS DE NOUS INTÉRESSER ici, en mettant au jour la manière dont la notion de « non-acteur » contribue à brouiller les pistes entre les catégories a priori distinctes que sont le théâtre professionnel, amateur et militant. La notion même d'œuvre et l'esthétique théâtrale ne sont d'ailleurs pas épargnées par les bouleversements théoriques qu'induit la poétique de l'opprimé. Ce faisant, NOUS VERRONS que le paradoxe de l'acteur de Théâtre de l'opprimé vient également mettre en perspective tout un pan des politiques culturelles et jusqu'à nos pratiques universitaires, laissant apparaître le fait que les dénominations relèvent aussi et peut-être avant tout d'un choix politique.

    DÉVELOPPEMENT [EFFACEMENT DU SCRIPTEUR] : IL EST INTÉRESSANT DE CONSTATER QUE les tribulations administratives du Théâtre de l'opprimé ont également eu des répercussions sur la façon dont le milieu universitaire a longtemps envisagé cette pratique.

- une alternance entre le on et le nous dans les lieux du texte qui, comme c'est le cas dans l'introduction, présentent une forte densité de marques de subjectivité (l'introduction étant le lieu où celui qui écrit présente le point de vue qu'il a choisi pour son analyse ainsi que le plan qu'il va suivre) ; l'alternance permet alors d'éviter des répétitions qui pourraient « alourdir » le texte :

  • INTRODUCTION [ALTERNANCE ON/NOUS] : ON S'ATTACHERA donc dans cet article à cerner les contours de cette logique contradictoire qui fait des Parisiens des êtres doués d'esprit et stupides à la fois. Dans une première partie, NOUS NOUS INTÉRESSERONS aux notations de l'Émile faisant de Paris le lieu où l'«on apprend à penser ». Puis, NOUS CHERCHERONS à mettre en lumière les causes comme les effets indissociablement sociaux, psychologiques, et idéologiques de la mondialisation comme phénomène spatial, mais aussi économique, politique et culturel. Avec la mondialisation, c'est leur propre annihilation dans le despotisme de la philosophie que les lumières publiques préparent, comme ON LE VERRA dans une troisième partie. ON TROUVERA cependant dans le voyage de la philosophie, appelé de ses vœux par Rousseau dans la fameuse note du Discours sur l'origine de l'inégalité, un remède à ce despotisme. ON COMPRENDRA alors que si les lumières publiques ne se produisent pas chez Rousseau sur la place publique, c'est parce qu'elles se produisent en réalité sur la scène du monde.

Fondamental

LA SUBJECTIVITÉ ET LE RAPPORT AU LECTEUR

• Tout écrit universitaire visant une évaluation est destiné à être lu par un ou plusieurs enseignants. Aussi, si, comme nous l'avons dit plus haut, exprimer sa subjectivité c'est laisser, dans ce qu'on dit ou dans ce qu'on écrit, des traces linguistiques de son positionnement par rapport aux autres et par rapport au monde, il est essentiel de savoir quelle place donner au lecteur dans un écrit universitaire et de savoir comment s'adresser à lui.

• L'une des caractéristiques premières de l'expression du rapport au lecteur dans un écrit universitaire, notamment en licence, est que, à la différence de ce qu'on peut observer dans d'autres types d'écrits (conversation électronique par exemple), les marques linguistiques qui désignent le lecteur se distinguent d'abord par leur rareté, voire par leur absence, alors même que l'écrit en question est toujours, au final, adressé à un ou à plusieurs enseignants.

• Il est en outre important de retenir que le pronom personnel vous (adresse au lecteur sous la forme de politesse) n'est jamais utilisé dans les écrits universitaires de licence.

Bien que rares dans les écrits universitaires de licence, les formes de désignation du lecteur existent cependant et il est important de les connaître. Nous proposons ci-dessous un inventaire de trois modes de désignation possibles du lecteur dans les écrits universitaires en nous fondant sur la nature de la marque de personne désignant le lecteur, en tant qu'associée à un verbe dénotant une activité relative à la lecture.

Méthode

1) Le pronom personnel NOUS (équivalent de je-scripteur + vous-lecteur)

On distingue deux emplois de la marque de la première personne du pluriel. Tous deux visent à rendre le lecteur acteur de la démonstration ou de l'argumentation.

Le premier de ces emplois correspond aux cas où la marque de première personne du pluriel est portée par le verbe à l'impératif, ce verbe renvoyant à une activité réalisable à la fois par le scripteur et par le lecteur (par exemple, observer, voir ). Le lecteur participe alors à la démonstration en train de se faire.

  • OBSERVONS les décrets qui ont constitué trois d'entre eux.

Le second emploi s'observe dans les écrits d'argumentation longs (dissertation, par exemple), où ces formes — le plus souvent : [nous + verbe au futur] ou [nous + verbe au passé composé]— ont pour fonction de prévenir les attentes supposées du lecteur quant à la structuration du développement soit en annonçant un thème qui sera traité ultérieurement, soit en rappelant un élément. Cette interprétation peut être renforcée par l'emploi de locutions telles que par la suite, plus loin, plus bas ou encore plus haut :

  • NOUS VERRONS ainsi qu'à partir de l'investissement d'experts assimilant la situation des compagnies de sécurité privée à un « problème » juridique, des solutions concurrentes sont proposées pour les contrôler.

  • Le contrôle de la technologie sous-jacente à la 5G devient donc un objectif qui a une dimension économique colossale, mais qui a aussi, comme NOUS LE VERRONS PAR LA SUITE, des dimensions stratégiques importantes.

  • Si les effectifs sont faibles et les résultats à interpréter avec une grande prudence, l'analyse statistique délivre néanmoins certains indices probants, COMME NOUS LE VERRONS PLUS LOIN.

  • Dans ce cas, COMME NOUS L'AVONS VU PLUS HAUT, on observe une rupture.

Méthode

2) Le pronom indéfini ON (équivalent de vous-lecteur)

L'emploi du pronom indéfini on s'accompagne d'effets similaires à ceux observés dans le cas de l'utilisation de la marque de la première personne du pluriel :

- participation du lecteur à la démonstration en train de se faire [on + verbe au présent] ou [on + verbe au futur] :

  • ON VOIT donc converger différentes perspectives théoriques pour venir exiger des mesures coercitives en faveur de la langue russe normée.

  • ON PEUT VOIR ici une opposition à Sébastien Mercier qui prétend, dans son Tableau de Paris, offrir à ses lecteurs une vue exhaustive de Paris.

  • ON OBSERVERA que la manière dont Philippe a formulé son constat présente une caractéristique familière à tous ceux qui ont travaillé avec les médiums.

- rappels d'éléments du développement :

  • La télévision conserve néanmoins, ON L'A VU, une place importante.

  • Les récalcitrants ont, COMME ON L'A VU PLUS HAUT, été écartés ou éliminés.

REMARQUES :

• L'utilisation de « (comme) on le verra (plus loin) », pour annoncer un développement ultérieur, n'est pas impossible, mais elle n'est pas courante dans les écrits universitaires de licence.

• Il convient de distinguer deux utilisations du pronom indéfini on fréquentes dans les écrits universitaires :

- le on désignant le lecteur et/ou le scripteur, qui nous intéresse précisément ici.

- et le on renvoyant à une opinion générale, qui englobe de ce fait le lecteur mais ne le désigne pas précisément (cet usage du on est reconnaissable au fait que la signification globale de l'énoncé n'est pas affectée par l'adjonction de généralement ou de en général ou encore par le remplacement de on par tout le monde), comme dans l'exemple suivant :

  • De La Sorcière de Michelet, on sait depuis la lecture de Jean-Pierre Richard qu'elle habite un paysage.

Méthode

3) Renvoyer le lecteur à des références bibliographiques et à des graphiques

Le lecteur est souvent convoqué à l'occasion d'expressions renvoyant soit à des éléments graphiques insérés dans le texte (tableau, graphe, dessin), soit à des éléments extérieurs au texte (références bibliographiques). Ces expressions, localisées entre parenthèses (et parfois, pour les écrits de licence dactylographiés, en note de bas de page), font figurer à côté de l'élément objet du renvoi soit :

- un verbe à l'infinitif ayant valeur injonctive (voir, lire, se reporter à, comme équivalent aux impératifs « voyez », « lisez », « reportez-vous à ») :

  • Facebook et Twitter apparaissent comme les principaux supports sur lesquels sont diffusées et relayées (ou sur lesquels se « propagent ») les « fake news » (infox), rumeurs, et autres éléments de désinformation produits par un certain nombre d'acteurs mal intentionnés, dont certains opèrent depuis l'étranger (pour une analyse critique et contextualisée, VOIR par exemple Benkler et al., 2018)

- cf., abréviation de l'impératif latin confer du verbe conferre, « comparer, rapprocher » :

  • Il revient au Médiateur du Parlement européen pour les enfants victimes d'enlèvement parental transfrontalier, créé en 1987, de procéder à cette médiation entre les parents (CF. dans ce sens : Résolution du Parlement européen du 25 octobre 2011 sur les modes alternatifs de résolution des conflits dans les affaires civiles, commerciales et familiales (2011/2117(INI), cons. B.)

- rien, l'absence d'élément introducteur signifiant par convention « se reporter à » :

  • Ainsi, 214 termes sont concernés pour les années 1997-2015 et 208 pour les années 2007-2015 (TABLEAU 1). [le tableau en question est inséré à la suite de cette phrase]

Attention

STÉRÉOTYPIE DE LA DÉSIGNATION DU LECTEUR

Plus encore que dans la désignation de celui qui écrit, la désignation du lecteur et de ses activités est très stéréotypée, laissant peu de place aux initiatives originales et innovantes en la matière, que ce soit à travers les formes qui le désignent (jamais de vous ; soit on, soit nous, soit un infinitif à valeur injonctive) ou à travers les activités qui lui sont associées (voir, observer, noter, lire, se reporter à).