À vos stylos !
Lisez les deux passages suivants extraits du même texte :
Passage A
Nous proposons d'apporter des éléments de connaissances supplémentaires concernant plus spécifiquement le cas français, en exposant les résultats issus d'une enquête menée sur des publics socialement et culturellement différenciés de jeunes âgés de 18 à 22 ans. Nous montrerons que les logiques d'exposition et de consommation de l'information diffèrent sensiblement selon les publics. Plus précisément, nous tâcherons de démontrer que les jeunes issus de milieux populaires sont plus enclins à la non-information qu'à la désinformation d'une part, et que les étudiants issus des milieux les plus favorisés sont d'autre part soumis à une logique d'exposition sélective à l'information moins forte sur les réseaux sociaux que sur d'autres médias.
Passage B
Le principal résultat mis en lumière par cette analyse des mentions « j'aime » (cf. tableau 5) concerne la très faible exposition « choisie » à l'actualité sur Facebook des étudiants issus des formations populaires. Très peu d'enquêtés issus des E2C, de BTS, d'IUT ou d'AES « aiment » des pages de médias d'informations. On peut également remarquer que les pages des nouveaux médias d'information, spécialement conçus pour les réseaux sociaux, à destination d'un public jeune (misant sur des formats vidéo relativement courts), tels que Brut, ou encore Konbini sont eux aussi assez peu suivis par les étudiants des formations populaires. Précisons également que nous n'avons observé quasiment aucun abonnement à des pages diffusant des « fake news ».
Question
Quelles expressions l'auteur du texte emploie t-il pour se désigner ?
Solution
L'auteur utilise le pronom personnel « nous » à trois reprises dans le passage A et une fois dans le passage B. Dans le passage B, on note également l'utilisation de la forme impérative « précisons » à la première personne du pluriel et l'emploi du pronom indéfini « on ».
Question
Quels verbes sont associés aux expressions employées par l'auteur pour se désigner ?
Solution
Les verbes associés aux expressions employées par l'auteur pour se désigner sont les suivants : apporter (« nous proposons d'apporter »), montrer (« nous montrerons »), démontrer (« nous tâcherons de démontrer »), observer (« nous n'avons observé »), préciser (« précisons ») et remarquer (« on peut également remarquer »).
NB : proposer et tâcher ne sont pas considérés comme les verbes principaux dans « nous proposons d'apporter » et dans « nous tâcherons de démontrer ».
Question
Dans quel « lieu » du texte (introduction / développement / conclusion) localiseriez-vous chacun de ces deux passages ?
Solution
Le passage A est extrait de l'introduction du texte. La succession de « nous proposons d'apporter », « nous montrerons » et « nous tâcherons de démontrer » donne en effet une dimension programmatique forte à ce passage. L'utilisation du futur dans « nous montrerons » et dans « nous tâcherons de démontrer » laisse en outre penser que le développement est à venir.
Le passage B est extrait du développement du texte. Plus précisément, l'élément mis entre parenthèses « (cf. tableau 5) » permet de faire l'hypothèse selon laquelle ce passage interviendrait après un tableau servant à nourrir l'analyse. Le passage B constituerait le début du commentaire dudit tableau, le résultat principal étant présenté en premier lieu (« Le principal résultat mis en lumière par cette analyse ») pour laisser ensuite place à l'analyse de résultats annexes (« On peut également remarquer que » et « Précisons également que »).
Question
Que signifie « cf. » ?
Solution
cf. est une abréviation de l'impératif latin confer du verbe conferre, « comparer, rapprocher ». Il s'agit donc d'une adresse au lecteur.