Beaucoup d'hommes dans les corps scientifiques

Dans les études supérieures, puis dans les débouchés ultérieurs du public et du privé, les femmes se dirigent peu vers les sciences fondamentales et appliquées comme vous l'avez vu à la séquence précédente et au début de cette section. Ce phénomène est large et il n'y a que 1/3 de femmes parmi les scientifiques en France comme en Europe !

En France, les corps d'enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses, que ce soit à l'université (voir l'illustration ci-dessous) ou en écoles d'ingénieur·es, et les corps de chercheurs/euses des organismes publics sont faiblement féminisés dans tous les domaines scientifiques et techniques, et cela d'autant plus que l'on monte dans la hiérarchie.

On note un manque très important de femmes dans des métiers essentiels pour l'avenir, comme ceux de l'informatique et du numérique, que ce soit au CNRS (Centre national de la recherche scientifique, le plus grand organisme de recherche publique - voir le tableau ci-dessous) ou à l'Institut national de recherche dédié aux sciences du numérique (Inria). Pis encore, le nombre de femmes en mathématiques et en informatique stagne, voire diminue, au cours des dernières années.

Effectif d'enseignants-chercheurs titulaires dans la filière universitaire par discipline - Année universitaire 2017-2018 (source : Chiffres-clés ministériels 2019).
Les effectifs au CNRS (chiffres de 2015 - source  : publication du CNRS).

Effectifs au CNRS

Femmes en %

Chercheurs/euses toutes disciplines confondues

34

Sous-groupe des chargé·es de recherche toutes disciplines confondues

38

Sous-groupe des directeurs/trices de recherche toutes disciplines confondues

28

Sous-groupe du grade le plus élevé toutes disciplines confondues

9

Chercheurs/euses en biologie

43

Chercheurs/euses en physique

21

Chercheurs/euses en sciences de l'ingénierie

22

Chercheurs/euses en sciences de l'information

23

En complément, on pourra consulter les chiffres donnés pour les mathématicien·nes en poste à l'université en 2018 par l'association femmes & mathématiques.