10.3. Rendements d’échelle

2. Les 3 types de rendements d'échelle

-        Rendements d’échelle croissants : si l’output fait plus que doubler quand on multiplie par 2 les inputs, alors on a des rendements d’échelle croissants. Ceci se produit quand une large échelle de production permet aux managers et aux travailleurs de se spécialiser dans leurs tâches et d’utiliser pleinement des usines de grande taille et des équipements plus sophistiqués. Une ligne d’assemblage automobile est un exemple de rendements croissants.

La présence de rendements d’échelle croissants est une question importante dans une optique de politique publique. En effet s’il existe des rendements d’échelle croissants, alors il est économiquement efficace d’avoir une grande firme qui produit (à un coût relativement faible) plutôt que plusieurs petites firmes (à un coût relativement élevé). Dans la mesure où cette grande firme peut contrôler le prix qu’elle fixe, il peut être nécessaire de la réguler. C’est par exemple le cas pour la production d’électricité.

-        Rendements d’échelle constants : si l’output double quand on multiplie par 2 les inputs, alors on a des rendements d’échelle constants. En présence de rendements d’échelle constants, l’échelle de la production de la firme n’a pas d’impact sur la productivité des facteurs : puisqu’une usine utilisant un processus de production particulier peut facilement être répliquée, 2 usines produiront 2 fois autant d’output. Par exemple, une grande agence de voyages pourrait fournir le même service par client et utiliser le même ratio de capital (espace de bureau) et de travail (employés de l’agence) qu’une petite agence servant moins de clients.

-        Rendements d’échelle décroissants : si l’output fait moins que doubler quand on multiplie par 2 les inputs, alors on est en présence de rendements d’échelle décroissants. Ce cas s’applique à certaines firmes opérant sur de larges échelles de production. Des difficultés dans l’organisation et la gestion de la production à une large échelle peuvent conduire à une baisse de productivité à la fois du capital et du travail. La communication entre les travailleurs et les managers devient difficile à contrôler lorsque le cadre de travail devient plus impersonnel. Ainsi le cas des rendements d’échelle décroissants est plutôt associé à des problèmes de coordination et de maintien d’une forme de communication entre le management et les travailleurs.