7. Quels éléments prendre en compte pour définir les REL ?

Les opinions divergent quant aux éléments précis devant entrer dans la définition d’une ressource éducative libre. Lorsqu’il se penche sur la définition des REL, David Wiley, fondateur de l’edtech Lumen Learning et l’un des acteurs de l’éducation ouverte, explique que l’adjectif « libre » peut revêtir un sens différent selon les contextes et que, dans la pratique, les REL sont une construction continue (non binaire).

Définir l’adjectif « libre »

« Une porte peut être grande ouverte, largement ouverte, légèrement ouverte ou complètement fermée. Il en va de même pour vos yeux ou pour une fenêtre, etc. », David Wiley.

Une définition trop précise des REL serait réductrice par rapport à la multiplicité des points de vue sur ce qu’est la liberté d’apprendre et sur les questions fondamentales qu’elle soulève, parmi lesquelles David Wiley mentionne :

  • Faut-il publier une REL sous licence ouverte, de type Creative Commons ou bien GNU de documentation libre ?
  • La seule gratuité de l’accès suffit-elle à définir une ressource comme libre ?
  • Le concept de liberté inclut-il le droit de gagner sa vie grâce aux REL ?
  • Les restrictions relatives à la réutilisation sont-elles compatibles avec le concept de REL ?
  • Faut-il intégrer des spécifications techniques, comme l’utilisation d’un format non-propriétaire ?

Il serait, en outre, paradoxal, d’invoquer la liberté pour les REL, et dans le même temps, d’imposer de façon autoritaire, une définition rigide pour les REL, applicable uniformément à des contextes pourtant riches de leur diversité.



Pour aller plus loin

Defining OER, wikieducator.org, CC-BY 

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