Aperçu des sections

  • Généralités

    Ce programme de l'École Normale Supérieure de Lyon consiste à présenter les grandes orientations de la philosophie chinoise, ses différents courants (confucianisme, taoïsme…) et sa diffusion dans d’autres pays sinisés telle que la Corée.

    Les leçons traitent des figures emblématiques comme Confucius, Laozi, Zhuangzi, le néo-confucéen Zhu Xi (1130-1200), ou T’oegye et Yulgok, représentants du confucianisme coréen au 16ème siècle. Elles fournissent des pistes de lecture de ces penseurs en mettant l’accent sur leur originalité, sur la transmission de leur héritage et enfin sur le rôle fondamental qu’ils ont joué dans la formation et le développement d la culture extrême-asiatique. Elles abordent quelques notions centrales telles que l’esprit-cœur (xin), l’énergie-souffle (qi), le juste milieu (zhong)…


    • 1. Évolution du confucianisme coréen

      La Corée est habituellement présentée comme un pays qui a été presque uniquement imprégné d'un néo-confucianisme orthodoxe de l’école de Zhu Xi (Chu Hsi 1130-1200). Cependant elle est moins connue pour sa créativité de pensée qui n'en est pas moins réelle. La Corée n'a introduit les caractères chinois, et avec eux la culture philosophique, que dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Ainsi les Coréens ont-ils été confrontés à la tâche redoutable d'assimiler des idées et une sagesse qui s'étaient développées pendant presque mille ans.

      Cette présentation souhaite remonter à la période antique coréenne pour mieux saisir comment se sont faites la naissance et l'évolution des idées confucéennes au cours de l'histoire. On observera d'abord la période pré-philosophique puis le temps des Trois Royaumes lorsque le confucianisme était dans une relation ouverte avec le bouddhisme et le taoïsme. On prendra en considération l'évolution des idées sous la période de Koryô avant que ne se fasse au 13e siècle l'introduction du néo-confucianisme qui fleurit durant la dynastie Yi fondée en 1392. Sur cette base on présentera les grandes figures néo-confucéennes coréennes jusqu’à la formation du courant des Lumières appellé sirhak, c'est-à-dire l’étude du réel qui débuta à partir de la fin du 17e siècle.


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    • 2. Lao Zi, Daode Ging - Le livre de la voie et de la vertu

      Le Lao zi, ou Daode jing, est le livre le plus mystérieux de l’Antiquité chinoise. Il n’est pas certain que Lao zi en ait jamais été l’auteur. Quant à son origine, elle est, pour l’heure encore, largement mystérieuse. Sa forme est d’une profonde originalité : ni dialogue, ni traité, mais étrange poème philosophique, parfois rimé, dont le sens fait souvent question.

      À l’origine, un texte dut venir au jour au milieu du ~IVe siècle dans la Chine méridionale. Mais le Lao zi, comme le taoïsme, se sont formés progressivement. Les manuscrits sur bambou et sur soie, découverts à Mawangdui, en 1973, et à Guodian, en 1993, ont révolutionné l’histoire et la compréhension du Lao zi.

      Lao zi doit au cœur de la pensée chinoise, le Yijing, le matériau de sa doctrine : le dao ou «Voie». Il doit aussi beaucoup au confucianisme, quoiqu’on en ait dit. La critique assidue qu’il en produit l’atteste. Lao zi propose une doctrine faite de paradoxes, attachée à la quête d’une sagesse basée sur le non-agir, la non-pensée et le non-désir, dans le respect de la spécificité naturelle des êtres. En faisant retour au dao, le sage repère sa racine et celle de tous les autres êtres. Dans cette unité retrouvée, il peut être radicalement lui-même, autorisant les choses à redevenir ce qu’elles sont en soi et non pour nous, riches de leur inépuisable vacuité.


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    • 3. La pensée de Xun zi

      À défaut d’être le plus célèbre, Xun zi (~298-~235 ?) est le plus profond et le plus fécond des héritiers de Confucius. Rude polémiste, il batailla contre les lettrés de tous poils pour préserver la pureté d’une doctrine qu’il n’imaginait qu’exigeante. Pour lui, les rites constituent la colonne vertébrale des individus comme des groupes sociaux. Avec les devoirs moraux, ils forment une sûre barrière à la méchanceté native de la nature humaine. Car on ne naît pas bon, on le devient.

      C’est ce qui l’opposa à d’autres penseurs et principalement à Mencius, le fils prodigue de Confucius. Son œuvre touche à bien des aspects de la connaissance de son temps, préfigurant les savoirs encyclopédiques du début de l’Empire. Il élabora une doctrine socio-politique, composa des poésies, forgea un art de la guerre, imagina le premier traité de linguistique, s’interrogea sur le Ciel et la divination, les rites, la musique ou la physiognomonie…


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    • 4. Histoire du confucianisme : vue panoramique

      Dès ses origines, la pensée chinoise a fait appel aussi bien à l’intuition qu’aux formes abstraites de raisonnement. Même si le confucianisme qui devient une doctrine étatique à partir du IIe siècle av. J.-C. sous les Han constitue le soubassement de la culture des lettrés, il ne cesse d’être confronté aux autres modes de pensée de la même époque, comme le taoïsme, l’école nominaliste, le légisme et plus tard au bouddhisme qui est introduit en Chine à partir du Ie siècle après J.-C.

      Ces confrontations non sans heurts contribuent sous les Song (960-1279) à un renouveau de pensée sans précédent : le néo-confucianisme, courant confucéen qui s’inspire de l’apport du taoïsme et du bouddhisme tout en les critiquant. Cette présentation panoramique trace, du point de vue philosophique et historique, quelques grandes lignes du confucianisme pré-impérial et du néo-confucianisme ainsi que les contextes intellectuels et politiques qui ont favorisé leur formation.


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