Exercices : Découper en paragraphes
Dans les questions qui suivent, il vous est demandé de situer les paragraphes aux bons endroits.
Pour marquer un paragraphe, cliquez sur le signe .§ dans le menu défilant. Pour signaler que le texte continue (sans retour à la ligne), cliquez sur la case comportant un simple point.
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1.
Observez les changements de contenu.
Dans cet exemple, le changement de paragraphe coïncide avec un changement du contenu informationnel : autre temps, autre lieu, autre population. En revanche, "Cette colonie naissante"..." développe le nouveau thème des "quelques Français qui s'établirent dans l'île de Cayenne".
Si vous vous êtes trompé.e ici, attention à ne changer de paragraphe que lorsque la phrase développe un nouveau thème au lieu de développer le thème précédent.
2.
Observez aussi les changements de point de vue.
Le premier changement de paragraphe correspond d'abord à un changement de thème : le bref paragraphe du début a pour thème Jeanne ; le paragraphe suivant, fortement relié au précédent par la reprise la pluie > l'averse, est centré sur la description de l'averse et de ses conséquences.
On voit que parallèlement le point de vue a changé : il ne s'agit plus seulement de ce que Jeanne voit depuis la fenêtre dont elle s'est approchée, mais de ce qui s'est passé depuis la nuit précédente, et sur toute la ville.
A ce changement de point de vue est associé le passage d'un fragment globalement narratif avec le passé simple (s'approcha) qui vient commander l'imparfait (cessait) correspondant à ce que voit Jeanne (&1), à un fragment seulement descriptif où s'enchaînent cette fois plus-que-parfait (avait sonné) et imparfaits (semblait, passaient, emplissait, buvaient, pénétrait) (&2). Le paragraphe 3 renoue ensuite avec un passé simple (craignit) et avec le fil de la narration.
3.
Trouvez le bon découpage en paragraphes de ce texte (il s'agit d'un compte rendu de la lecture du livre Comment ça matche – Une sociologie de l'appariement de Melchior Simioni et Philippe Steiner) :
Version A :
La réalisation d'appariements optimaux est devenue un enjeu majeur de nos jours, tant dans le monde social que dans la recherche socio-économique, qu'il s'agisse d'associer des étudiants et des formations, des demandeurs d'emploi et des postes, des ménages mal logés et des logements sociaux.
Ou encore des utilisateurs de sites de rencontre entre eux, mais aussi des détenus et des cellules ou des patients et des organes ou des essais cliniques. C'est ce que montre cet ouvrage à partir d'études de cas qui se situent quelque part entre la planification et le marché. Les différentes contributions présentent ainsi la diversité des techniques d'appariement, mais aussi les dilemmes sous-jacents. Car si l'automatisation à partir d'algorithmes apparaît comme un gage d'impartialité, elle ne doit pas faire oublier les choix qui les sous-tendent, qui rappellent que constituer des paires est inévitablement une affaire éminemment politique.
Version B :
La réalisation d'appariements optimaux est devenue un enjeu majeur de nos jours, tant dans le monde social que dans la recherche socio-économique, qu'il s'agisse d'associer des étudiants et des formations, des demandeurs d'emploi et des postes, des ménages mal logés et des logements sociaux. Ou encore des utilisateurs de sites de rencontre entre eux, mais aussi des détenus et des cellules ou des patients et des organes ou des essais cliniques.
C'est ce que montre cet ouvrage à partir d'études de cas qui se situent quelque part entre la planification et le marché. Les différentes contributions présentent ainsi la diversité des techniques d'appariement, mais aussi les dilemmes sous-jacents. Car si l'automatisation à partir d'algorithmes apparaît comme un gage d'impartialité, elle ne doit pas faire oublier les choix qui les sous-tendent, qui rappellent que constituer des paires est inévitablement une affaire éminemment politique.
Version C :
La réalisation d'appariements optimaux est devenue un enjeu majeur de nos jours, tant dans le monde social que dans la recherche socio-économique, qu'il s'agisse d'associer des étudiants et des formations, des demandeurs d'emploi et des postes, des ménages mal logés et des logements sociaux. Ou encore des utilisateurs de sites de rencontre entre eux, mais aussi des détenus et des cellules ou des patients et des organes ou des essais cliniques. C'est ce que montre cet ouvrage à partir d'études de cas qui se situent quelque part entre la planification et le marché.
Les différentes contributions présentent ainsi la diversité des techniques d'appariement, mais aussi les dilemmes sous-jacents. Car si l'automatisation à partir d'algorithmes apparaît comme un gage d'impartialité, elle ne doit pas faire oublier les choix qui les sous-tendent, qui rappellent que constituer des paires est inévitablement une affaire éminemment politique.
Votre choixChoix attenduRéponse
Les deux paragraphes de la version B sont des fragments de nature explicative dont les thèmes sont différents. Tandis que le premier paragraphe présente le contexte socio-économique dans lequel est né le projet d'écriture de l'ouvrage, le paragraphe 2 est centré sur ce dernier et la présentation générale des contributions.
La version A n'est pas correcte car elle sépare le fragment discursif introduit par ou de la série énumérative à laquelle il appartient et dont le dénominateur commun est le verbe associer.
Dans la version C, le groupe nominal les différentes contributions est séparé du thème cet ouvrage auquel il appartient et qu'il représente.
4.
Trouvez maintenant le bon découpage en paragraphes de ce texte (il s'agit d'un extrait des Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand).
Version A :
La maison du gouverneur fait face à l'embarcadère. L'église, la cure, le magasin aux vivres sont placés au même lieu ; puis viennent la demeure du commissaire de la marine et celle du capitaine du port. Ensuite commence, le long du rivage sur les galets, la seule rue du bourg.
Je dînai deux ou trois fois chez le gouverneur, officier plein d'obligeance et de politesse. Il cultivait sous un glacis quelques légumes d'Europe. Après le dîner, il me montrait ce qu'il appelait son jardin. Une odeur fine et suave d'héliotrope s'exhalait d'un petit carré de fèves en fleurs, elle ne nous était point apportée par une brise de la patrie, mais par un vent sauvage de Terre−Neuve, sans relation avec la plante exilée sans sympathie de réminiscence et de volupté. Dans ce parfum non respiré de la beauté, non épuré dans son sein, non répandu sur ses traces, dans ce parfum chargé d'aurore, de culture et de monde, il y avait toutes les mélancolies des regrets, de l'absence et de la jeunesse.
Version B :
La maison du gouverneur fait face à l'embarcadère. L'église, la cure, le magasin aux vivres sont placés au même lieu ; puis viennent la demeure du commissaire de la marine et celle du capitaine du port. Ensuite commence, le long du rivage sur les galets, la seule rue du bourg.Je dînai deux ou trois fois chez le gouverneur, officier plein d'obligeance et de politesse. Il cultivait sous un glacis quelques légumes d'Europe. Après le dîner, il me montrait ce qu'il appelait son jardin.
Une odeur fine et suave d'héliotrope s'exhalait d'un petit carré de fèves en fleurs, elle ne nous était point apportée par une brise de la patrie, mais par un vent sauvage de Terre−Neuve, sans relation avec la plante exilée sans sympathie de réminiscence et de volupté. Dans ce parfum non respiré de la beauté, non épuré dans son sein, non répandu sur ses traces, dans ce parfum chargé d'aurore, de culture et de monde, il y avait toutes les mélancolies des regrets, de l'absence et de la jeunesse.
Version C :
La maison du gouverneur fait face à l'embarcadère. L'église, la cure, le magasin aux vivres sont placés au même lieu ; puis viennent la demeure du commissaire de la marine et celle du capitaine du port. Ensuite commence, le long du rivage sur les galets, la seule rue du bourg.
Je dînai deux ou trois fois chez le gouverneur, officier plein d'obligeance et de politesse. Il cultivait sous un glacis quelques légumes d'Europe. Après le dîner, il me montrait ce qu'il appelait son jardin.
Une odeur fine et suave d'héliotrope s'exhalait d'un petit carré de fèves en fleurs, elle ne nous était point apportée par une brise de la patrie, mais par un vent sauvage de Terre−Neuve, sans relation avec la plante exilée sans sympathie de réminiscence et de volupté. Dans ce parfum non respiré de la beauté, non épuré dans son sein, non répandu sur ses traces, dans ce parfum chargé d'aurore, de culture et de monde, il y avait toutes les mélancolies des regrets, de l'absence et de la jeunesse.
Votre choixChoix attenduRéponse
L'extrait de texte proposé est organisé en trois paragraphe dont chacun se caractérise par son unité thématique. Le premier paragraphe énumère les éléments d'un champ sémantique, celui des édifices d'un bourg (la maison du gouverneur, l'église, le magasin, ...). Le second paragraphe thématise le JE en relation avec l'un des éléments du premier paragraphe (le gouverneur et sa maison). Ce paragraphe décline les champs de l'hospitalité et de la nourriture. Le dernier paragraphe développe le thème du jardin.
Parallèlement des changements de temps viennent organiser la succession des paragraphes : présent à valeur générale dans le premier paragraphe, passé simple qui inaugure le second paragraphe et l'installe dans la narration, imparfait qui reprend et développe ceux de la fin de ce second paragraphe pour développer dans le troisième la description du jardin du point de vue du narrateur le découvrant avec le gouverneur.
5.
Pour ce troisième exercice, observez reprises et connecteurs
La structure de cet extrait de texte est organisée selon le principe de progression à thème éclaté [voir le module sur « La progression des textes »].
Le premier paragraphe introduit le premier sous-thème du thème général des épidémies : la peste et ses deux formes. Les paragraphes 2 et 3 commencent par des groupes nominaux (« La première épidémie, bubonique, ... »
,« La deuxième, pneumonique et bubonique, ... »
) qui thématisent les deux formes de la peste tout en organisant le discours selon une logique énumérative. Le dernier paragraphe est introduit par un nouveau thème (la variole), ce qui justifie la création de ce nouveau paragraphe.
Parallèlement, les ruptures entre paragraphes sont marquées par les changements de temps : passé composé et présent dans le premier paragraphe (a connu, connaît, est transmise) ; passé simple dans les deux suivants (commença, durat ; commença, disparut) qui installent la narration ; passé composé (est arrivée) dans le dernier qui permet de remettre au premier plan le point de vue du narrateur marquant explicitement ici son hésitation (probablement) avant de revenir à la narration factuelle avec le passé simple (ramenèrent).