Exercice : Les mots dans le texte
Nous vous proposons ici une forme de dictée : vous écoutez une première fois le texte ci-dessous, qui est un grand texte écrit par Roland Barthes dans son ouvrage Mythologies. Ce texte comporte des mots grammaticaux en nombre. Dans un second temps, vous le réécouterez plus lentement tout en lisant la version écrite dans laquelle nous avons placé ... des trous à remplir !
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Vous pouvez maintenant écouter la version lente en remplissant les trous au fur à mesure.
Vous pouvez mettre sur pause à tout moment pour prendre le temps de réfléchir plus, ou tout simplement pour reprendre souffle et retrouver le rythme.
A la fin de la dictée, revenez en haut de la page et cliquez sur CORRECTION
pour voir vos résultats.
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Si vous avez des fautes, peut-être est-ce un manque d'attention provisoire, ou peut-être y a-t-il des points que vous n'avez toujours pas compris. Parcourez chaque erreur et vérifiez que vous connaissez la méthode pour décider de l'orthographe du mot concerné. Si besoin, vous pouvez retourner aux fiches pour relire le passage qui porte sur ce mot. Si vous refaites l'exercice après ce nouveau parcours, le résultat devrait être meilleur.
Si nécessaire, vous pouvez encore :
- relire les modules ou certaines des fiches qui vous intéressent.
- laisser reposer et refaire une tentative plus tard
- refaire quelques-uns des exercices d'assimilation avant de reprendre cette dictée.
De toutes façons, au bout d'un moment, vous connaîtrez le texte par coeur et l'exercice ne vous servira plus à rien. Ce sera cependant une très bonne chose : connaître et aimer les textes est le meilleur moyen pour acquérir une bonne orthographe.
Mais avant de quitter ce module, réécoutez encore une fois le texte en entier, que vous allez pouvoir relire ci-dessous, dans sa bonne orthographe :
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Le vin est senti par la nation française comme un bien qui lui est propre, au même titre que ses trois cent soixante espèces de fromages et sa culture. C'est une boisson-totem, correspondant au lait de la vache hollandaise ou au thé absorbé cérémonieusement par la famille royale anglaise. (...) d'autres pays boivent pour se saouler, et cela est dit par tous ; en France, l'ivresse est conséquence, jamais finalité ; la boisson est sentie comme l'étalement d'un plaisir, non comme la cause nécessaire d'un effet recherché (...) Tout cela est bien connu, dit mille fois dans le folklore, les proverbes, les conversations et la Littérature. Mais cette universalité même comporte un conformisme : croire au vin est un acte collectif contraignant ; le Français qui prendrait quelque distance à l'égard du mythe s'exposerait à des problèmes menus mais précis d'intégration, dont le premier serait justement d'avoir à s'expliquer. Le principe d'universalité joue ici à plein, en ce sens que la société nomme malade, infirme ou vicieux, quiconque ne croit pas au vin : elle ne le comprend pas (aux deux sens, intellectuel et spatial, du terme). A l'opposé, un diplôme de bonne intégration est décerné à qui pratique le vin : savoir boire est une technique nationale qui sert à qualifier le Français, à prouver à la fois son pouvoir de performance, son contrôle et sa sociabilité. Le vin fonde ainsi une morale collective, à l'intérieur de quoi tout est racheté : l'excès, les malheurs, les crimes sont sans doute possibles avec le vin, mais nullement la méchanceté, la perfidie ou la laideur ; le mal qu'il peut engendrer est d'ordre fatal, il échappe donc à la pénalisation, c'est un mal de théâtre, non un mal de tempérament. Le vin est socialisé parce qu'il fonde non seulement une morale, mais aussi un décor ; il orne les cérémoniaux les plus menus de la vie quotidienne française, du casse-croûte (le gros rouge, le camembert) au festin, de la conversation de bistrot au discours de banquet. Il exalte les climats, quels qu'ils soient, s'associe dans le froid à tous les mythes du réchauffement, et dans la canicule à toutes les images de l'ombre, du frais et du piquant. Pas une situation de contrainte physique (température, faim, ennui, servitude, dépaysement) qui ne donne à rêver le vin. Combiné comme substance de base à d'autres figures alimentaires, il peut couvrir tous les espaces et tous les temps du Français. ( |