Exercice : À vos stylos !
Au travers des exercices qui précèdent, vous avez pu découvrir tout ce que l'on peut savoir sur les conditions à respecter quand on ellipse une partie d'une proposition.
Il vous faut maintenant bien vous approprier ces différents points. A vous de jouer : répondez aux questions qui suivent, usez et abusez des indices... et essayez de retrouver par vous-mêmes tout ce qu'il faut retenir.
PRENEZ UN STYLO ET UN PAPIER... ET ESSAYEZ DES RÉPONSES, QUE VOUS POURREZ AMÉLIORER AU FUR À MESURE DES INDICES.
Vous pourrez alors comparer avec la solution qui donne la réponse pour chaque question.
Si vous ne trouvez pas malgré les indices, ne vous inquiétez pas : toutes les réponses ou presque sont dans les corrigés des exercices qui précèdent ; il vous suffit d'aller rechercher dans ces corrigés. On a simplement profité de ces questions pour ajouter une ou deux observations de bon sens, maintenant que vous avez suffisamment fréquenté ces jolies constructions.
Question :
Que faut-il regarder lorsque deux propositions sont coordonnées ?
Sont-elles complètes toutes les deux ?
→ Il faut commencer par repérer si l'une des deux contient une ellipse.
Question :
Est-ce qu'il y a une ellipse à chaque fois qu'on coordonne ?
Bien sûr que non. À proprement parlé, l'ellipse ne s'applique qu'aux propositions puisqu'elle évite de répéter au minimum un verbe principal conjugué.
Mais attention, ce n'est pas parce que l'on coordonne d'autres types de constituants que l'on ne doit pas respecter le parallélisme et l'identité de fonction des éléments coordonnés !
Question :
Comment faire quand on coordonne autre chose que deux propositions ?
On ne mélange pas torchons et serviettes.
On doit maintenir la tendance naturelle de la coordination au parallélisme et à l'identité de fonction des constituants coordonnées. Alors, les mêmes précautions s'appliquent : on repère le terme dont dépendent les éléments coordonnés et on vérifie qu'ils sont bien tous compatibles avec ce terme.
Question :
Est-ce que certains mots coordonnants déclenchent plus facilement une ellipse ?
Oui. Certains mots coordonnants sont plus souvent utilisés que d'autres pour coordonner des propositions, comme ainsi que, mais, etc. Certains comme et non pas ou mais pas, sont même obligatoirement suivis d'une proposition avec ellipse.
La conjonction et, en revanche, n'est pas spécialisée, elle peut (presque) tout coordonner.
Question :
Que faut-il repérer si l'une des deux propositions contient une ellipse ?
Ça se passe d'abord à gauche...
Cela permet de reconstruire la partie manquante...
Il faut repérer la séquence qui est sous-entendue, c'est-à-dire, la partie de la proposition d'origine qu'on ne répète pas dans la proposition avec ellipse.
Question :
Quel mot de la proposition d'origine faut-il bien repérer ?
Il est conjugué le plus souvent.
Il est construit le plus souvent.
→ On repère le verbe principal de la proposition complète, ou le mot dont dépendent les séquences coordonnées.
Question :
De quoi faut-il s'assurer dans la proposition elliptique ?
à, de, sur, pour, etc... ou rien
La plupart du temps, on ellipse le sujet et le verbe principal et on ne réalise qu'un ou plusieurs compléments.
→ Il faut s'assurer que la forme des compléments qu'on réalise est appropriée, compatible avec les attentes du verbe qu'on ne répète pas.
Question :
Quelles sont les mesures de prudence à adopter ?
L'effet en miroir.
→ Préférer construire des compléments les plus identiques et parallèles possibles, utilisez la même préposition si le verbe ou le mot demande un complément prépositionnel.
→ Lorsque vous n'êtes pas sûr, il convient d'éviter l'ellipse et de trouver un verbe plus approprié au complément que vous souhaitez utiliser. Ou bien encore, changez le verbe d'origine et vérifiez que la construction est correcte.
Question :
Qu'est-ce qu'on doit / peut ellipser ?
Si on ellipse, il faut au moins ellipser un mot : lequel ?
Et qu'est-ce qu'on peut ellipser en plus ?
Et qu'est-ce qui doit rester ?
On doit ellipser au minimum le verbe principal conjugué, mais on peut ellipser le sujet et d'autres compléments pourvu que soit conservé au moins un constituant parallèle à l'un des constituants du verbe de la proposition d'origine.
Question :
Quel découpage l'ellipse doit-elle respecter ?
Pensez aux articulations.
La proposition elliptique respecte l'articulation des constituants majeurs de la proposition : par exemple, on ne coupe pas au milieu d'un groupe nominal, entre le nom et ses complément ; on ellipse tout le groupe ou on choisit de le réaliser.
Question :
Dans quelles structures peut-on opérer des ellipses ?
Pensez aux différents modes de relation que sont la juxtaposition, la coordination et la subordination. Les ellipses sont possibles dans tous ces modes de relation ?
Quels types de subordination ? C'est en fait très limité !
Pensez aux différences de niveau.
Peuvent être ellipsées les propositions qui sont juxtaposées ou coordonnées à une première proposition dès lors que les deux propositions sont suffisamment parallèles.
Peuvent être ellipsées aussi les subordonnées comparatives dans lesquelles figurent des éléments identiques ou parallèles à ceux de la première proposition.
Attention, les propositions elliptiques ne peuvent pas être "enchâssées" : elles doivent être au même niveau que la première proposition. Elles peuvent en revanche être interrompues par des incises.