Exercice "À vos stylos !"
Exercice : À vos stylos !
Au travers des exercices qui précèdent, vous avez pu découvrir et redécouvrir tout ce qu'il faut savoir sur l'usage des signes de ponctuation entre propositions.
Il vous faut maintenant bien vous approprier ces différents points. À vous de jouer : répondez aux questions qui suivent, usez et abusez des indices... et essayez de retrouver par vous-mêmes tout ce qu'il faut retenir.
PRENEZ UN STYLO ET UN PAPIER... ET ESSAYEZ DES RÉPONSES, QUE VOUS POURREZ AMÉLIORER AU FUR À MESURE DES INDICES.
Vous pourrez alors comparer avec la solution qui donne la réponse pour chaque question.
Si vous ne trouvez pas malgré les indices, ne vous inquiétez pas : toutes les réponses sont dans les corrigés des exercices qui précèdent ; il vous suffit d'aller rechercher dans ces corrigés.
Question :
Quels signes de ponctuation peuvent être utilisés entre deux propositions juxtaposées ?
Attention à la tentation de marquer le lien fort entre deux propositions en les enchaînant sans aucun signe de ponctuation.
La virgule est réservée à des cas bien particuliers.
On trouve des virgules entre deux propositions dont l'une s'oppose à l'autre, dont la seconde est la suite de la première, dont la première est une simple hypothèse, ou qui sont les termes d'une énumération.
Les deux-points sont réservés à des cas bien particuliers.
On trouve des deux-points avant une énumération, avant une citation, ou entre deux propositions lorsque la seconde est une explication ou une conséquence de la première.
Le point-virgule peut être utilisé si et seulement si l'on a bien affaire à deux propositions complètes.
Entre deux propositions, le point-virgule est une façon de marquer que celles-ci constituent les différents moments d'une même pensée.
Il faut en tous les cas éviter de ne pas mettre de signe de ponctuation : même si le lien entre les deux propositions paraît très clair, il faut marquer le passage d'une proposition à la suivante par un signe explicite.
Ce peut être une simple virgule, mais pas dans tous les contextes : on trouve des virgules lorsque la première proposition est à la forme négative et que la seconde s'y oppose, lorsque la première proposition est une simple hypothèse et la seconde marque la conséquence, dans un récit lorsque la seconde fait référence à un fait qui suit le fait auquel réfère le premier, lorsque les propositions énoncent une relation de consécution générale, ou lorsqu'elles sont les premiers termes d'une énumération.
On utilisera les deux-points en revanche si la seconde proposition est une explication ou une conséquence de la première.
Dans tous les autres cas, on utilise le point, ou le point-virgule si l'on veut marquer qu'il y a un lien fort entre les deux propositions et que celles-ci constituent les différents moments d'une même pensée.
Question :
Quelle ponctuation entre deux propositions coordonnées ?
Il faut bien faire la différence entre les cas où le mot coordonnant est un adverbe (ou alors est la conjonction de coordination or) et les cas où c'est l'une des 5 conjonctions de coordination mais, ou, et, donc, car.
Avant un adverbe, on préfère le point.
Avant une conjonction de coordination, c'est plus variable.
La conjonction de coordination peut constituer le cœur de ce que l'on veut exprimer, par exemple si l'on veut donner la raison de la première proposition (car), ou énumérer plusieurs possibilités (et), ou énoncer une alternative (ou), ou énoncer une conséquence (donc), ou opposer une réserve (mais).
Lorsque les deux propositions sont reliées par un adverbe coordonnant (du type cependant, en outre, enfin, ainsi, etc.), elles constituent deux phrases différentes : il est bienvenu de les séparer par un point.
Lorsque les deux propositions sont reliées par une conjonction de coordination comme mais, ou, et, donc, car, on a les deux possibilités : utiliser un point ou une virgule, selon que l'on considère que l'on a affaire à deux phrases distinctes ou non. On peut aussi dans ce cas ne pas utiliser de signe de ponctuation si l'on considère que la conjonction est le cœur de ce que l'on veut exprimer.
Question :
Quelle ponctuation lorsque l'une des deux propositions est subordonnée ?
On distingue cette fois entre les cas où la proposition subordonnée est introduite par une conjonction de subordination (ou par une locution conjonctive équivalente), et les cas où il s'agit d'une proposition participiale, avec verbe au participe (participe présent ou participe passé).
Il n'y a pas de différence quand la subordonnée est en première position.
En revanche, quand la subordonnée est en seconde position, elle doit être précédée d'un signe de ponctuation s'il s'agit d'une proposition participiale.
Mais quand cette subordonnée est introduite par une conjonction de subordination (ou une locution conjonctive), cette conjonction peut être le cœur de ce que l'on veut exprimer.
Le cœur de ce que l'on veut exprimer ne peut pas suivre une virgule.
Si la subordonnée est en deuxième position, Il est toujours possible de l'isoler par un point pour marquer soit une rupture, soit un ajout a posteriori. C'est possible que cette subordonnée soit introduite par une conjonction ou qu'il s'agisse d'une participiale.
Pour ce qui concerne les propositions subordonnées, il faut distinguer cette fois selon que cette proposition est introduite par une conjonction de subordination (ou une locution) ou qu'elle se réduit à une proposition participiale :
- dans les deux cas, lorsque la proposition subordonnée est devant, il faut qu'elle soit suivie d'une virgule
- dans les deux cas, lorsque la subordonnée est en seconde position, il est possible de l'isoler par un point pour marquer une rupture, ou pour en faire un ajout a posteriori, ou dans le cadre d'un raisonnement dont on veut marquer la progressivité : cela produit un effet de style un peu hardi mais fréquent
- cependant, s'il s'agit d'une proposition participiale, lorsqu'elle est en seconde position, un signe de séparation est nécessaire, qui sera généralement une virgule
- alors que, si la proposition subordonnée est introduite par une conjonction (ou une locution), il peut ne pas y avoir de signe de séparation dans le cas où cette conjonction (ou locution) constitue le cœur de ce que l'on cherche à exprimer dans la phrase.
Question :
Quelles sont les conditions d'utilisation des deux-points en général ?
Ils peuvent apparaître entre deux propositions, mais pas seulement.
Ils peuvent aussi introduire une énumération.
Lorsqu'ils introduisent une proposition, celle-ci peut être une citation entre guillemets.
Sinon, il s'agit d'une explication, d'une justification ou alors de l'explicitation d'une conséquence.
Les deux-points ne peuvent pas être suivis d'une formule comme car, donc ou tel que qui explicite qu'il s'agit d'explication, de conséquence, de citation ou d'énumération.
Sauf lorsqu'ils introduisent une citation ou une série d'alinéas, les deux-points suivent généralement une proposition complète.
Ils peuvent suivre un verbe de citation.
La proposition qu'ils suivent comprend souvent un terme désignant l'ensemble énuméré ou la nature de la citation.
Lorsqu'ils introduisent une série d'alinéas, ils peuvent suivre une préposition ou n'importe quel élément que les alinéas vont alors compléter.
On utilise les deux-points soit pour introduire une proposition, soit pour introduire une énumération :
- La proposition introduite peut être une citation (alors mise entre guillemets), une explication, une justification, ou l'explicitation d'une conséquence.
- Peuvent être énumérés des groupes nominaux (éventuellement introduits par des prépositions), des propositions, ou une série d'alinéas, introduits par des tirets ou autres puces, qui peuvent alors être n'importe quelles parties de proposition.
Ces deux-points peuvent suivre une proposition complète, comprenant parfois des termes faisant référence à la citation ou à l'ensemble énuméré. Ils peuvent suivre aussi un verbe introducteur de citation. Enfin, dans le cas où ils introduisent une série d'alinéas, ils peuvent suivre une proposition incomplète, après n'importe quel élément, que les alinéas vont alors compléter.
Les deux-points eux-mêmes ne peuvent pas être suivis d'un élément venant expliciter la relation qu'ils marquent : on n'aura pas car, donc, tel que, ou comme après deux-points.
Question :
Quelles sont les conditions d'utilisation du point-virgule en général ?
Il relie souvent des propositions, mais aussi, dans des énumérations, les différents termes énumérés.
Les propositions qu'il relie doivent être complètes.
Il marque que le lien entre les deux propositions est fort : elles constituent les différents moments d'une même pensée.
Le point-virgule peut relier deux propositions qui doivent alors être complètes : il marque alors que ces deux propositions sont intimement liées, et qu'elles constituent les deux moments d'une même pensée.
Il peut aussi relier entre eux les différents termes d'une énumération.