2. Différents modèles de financement ?

Les enquêtes menées dans différents projets de coopération internationale, tels que le projet européen ENCORE+ ou dans le cadre d’organisations de coopération telles que International Council for Open and Distance Education (ICDE), ou Open Education Global, de même que la 1ère consultation des états-membres de l’UNESCO sur la mise en œuvre de la recommandation sur les REL ont mis en lumière l’importance fondamentale du financement public.

A la différence du logiciel libre, dont l’utilisation peut être commercialisée, l’utilisation des REL se veut gratuite.

Les modèles Freemium qui combinent, comme pour la presse en ligne et les logiciels dits libres, un accès de base gratuit et un accès payant à valeur ajoutée n’ont pas, à ce jour, fait la démonstration de leur efficacité dans la durée ou à l’échelle d’un système national d’enseignement supérieur.

Les modèles de financement par une communauté de membres qui se réservent l’accès aux ressources éducatives n’ont pas connu plus de succès et ne vont pas dans le sens de l’ouverture souhaité par la Recommandation sur les REL et les politiques d’éducation ouverte.

Les modèles s’appuyant sur le développement d’une formation continue tout au long de la vie font l’hypothèse que les universités sauront produire des ressources éducatives et les accompagner d’une offre de formation adaptée aux besoins des entreprises ou des individus qui seraient susceptibles de la payer. Cette hypothèse reste à démontrer et la vitesse comparée des avancées de l’intelligence artificielle, qui permettent à l’apprenant d’obtenir quasi instantanément un cours complet sur le sujet de son choix et sur les compétences à acquérir pour répondre à une offre d’emploi, et du développement de l’offre de formation des universités publiques, en dehors des champions nationaux ou internationaux sur lesquels Coursera s’appuie, laisse peu d’espoir de produire les flux de financement nécessaires.