
Ce que dit le règlement
À Avignon Université, l'utilisation des outils d'IA générative est régulée dans le règlement général des études (RGE) dans la section 8.4 sur le plagiat : "[...] la méthodologie d'un travail universitaire, quel qu'il soit, implique que les emprunts soient clairement identifiés, notamment par l'emploi de guillemets, et que le nom de l'auteur et la source de l'extrait soient mentionnés. Cette obligation vaut également pour les contenus générés par les outils d'Intelligence Artificielle tel que Chat-GPT dont l'utilisation doit être mentionnée de façon explicite.".
À noter que les enseignant(e)s ont tout à fait le droit d'ajouter des contraintes supplémentaires dans le cadre des évaluations. Outre les risques liés au développement des compétences comme nous l'avons vu précédemment, l'utilisation des outils d'IAG ne peut se faire que dans le respect total de l'intégrité académique, un ensemble de valeurs auxquelles la communauté universitaire, aussi bien les enseignant(e)s que les étudiant(e)s, adhère dans l'exercice de leurs fonctions au sein de l'établissement.
Le plagiat, considéré comme le vol du travail d'une autre personne, est une grave infraction de l'intégrité académique sévèrement punie par les établissements d'enseignement supérieur. L'appropriation non divulguée d'un contenu généré par une IA correspond davantage à une tromperie intellectuelle qu'à un vol intellectuel, et même s'il pourrait paraître incorrect de classifier ce phénomène de plagiat, les deux correspondent à une forme malhonnêteté intellectuelle qui enfreint l'intégrité académique.
C'est de la triche ou pas ?
La manière dont les examens sont évalués est laissée à la discrétion des enseignant(e)s, ils et elles décident de ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas. Peu importe les opinions personnelles de chacun sur le sujet, ou ce que quelqu'un penserait d'un acte légitime ou non, en définitive, ce sont les enseignant(e)s qui décident.
La question de la triche relève de la nature de l'évaluation et sur quoi vous êtes évalué(e)s : si un examen porte sur la créativité et vous demande de produire des idées innovantes, demander à une IA générative de les produire serait de la triche, mais vous pourriez considérer utiliser l'outil pour reformuler vos idées. De la même manière, si un examen porte sur votre capacité à écrire dans un style ancien, demander à une IA générative d'écrire dans ce style serait de la triche, mais vous pourriez considérer utiliser l'outil pour produire un plan de rédaction.
Une nouvelle fois, les enseignant(e)s décident de la manière dont vous êtes évalué(e)s et des outils qui sont disponibles pour vos évaluations : si vous avez des doutes, n'hésitez pas à demander.
Mise en pratique
Dans une réalité alternative, vous suivez un cours de sociologie et votre enseignante vous demande de produire un document sur les impacts sociétaux de l'intelligence artificielle générative. Elle exige que votre document présente les impacts positifs, les impacts négatifs ainsi que votre opinion personnelle sur le sujet. Elle autorise l'utilisation d'une IAG pour construire votre plan mais vous interdit d'utiliser un outil d'intelligence artificielle pour rédiger les contenus.
Une fois votre document déposé, vous pourrez accéder à la prochaine partie de ce cours.