Orientation et débouchés pour les métiers de la santé
Pour accéder aux professions de santé il y a plusieurs types d'études :
Les formations aux métiers paramédicaux comme infirmier/ère, ergothérapeute, kinésithérapeute, se font dans des écoles ou instituts spécialisés.
Pour devenir médecin, pharmacien-ne, chirurgien-ne-dentiste ou maïeuticien-ne (sage-femme) il faut réussir le concours très sélectif, avec numerus clausus, de la PACES (première année commune aux études de santé) où les femmes représentent 66 % des étudiant-e-s.
Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans les professions de santé, mais elles n'ont pas investi de la même manière tous les domaines et toutes les spécialités.
Examinons d'abord les professions autres que la médecine à la lumière du tableau suivant (source : Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, Série Statistiques n°189, 2014).
Hommes | Femmes | % femmes | |
---|---|---|---|
Chirurgien·nes-dentistes | 23 690 | 16 645 | 41 |
Pharmacien·nes | 23 614 | 48 316 | 67 |
Sages-femmes/maïeuticiens | 479 | 19 285 | 98 |
Infirmiers/ères | 77 584 | 522 586 | 87 |
Masseurs/euses-kinésithérapeutes | 39 346 | 38 715 | 50 |
Opticien·nes-lunetiers/ères | 13 342 | 15 237 | 53 |
Manipulateurs/trices ERM | 8 736 | 22 927 | 72 |
Le tableau montre que ces professions sont majoritairement ou très majoritairement féminisées. Notons il n'y avait en 2014 que 2 % d'hommes « maïeuticiens », mais désormais le terme même de sages-femmes va peu à peu s'effacer avec la présence d'hommes en maïeutique (il faut noter que l'appellation « sage-homme » n'est pas envisageable car « sage-femme » signifie « qui a la connaissance de la femme », et dans « sage-femme », « femme » désigne donc la femme enceinte, et non la personne qui pratique le métier).
Examinons maintenant la situation des médecins à la lumière du tableau suivant (source : Insee, 2014).
Médecins | % femmes | |
---|---|---|
Omnipraticien·nes | 102 140 | 42 |
Spécialistes | 117 694 | 42 |
Spécialités médicales | 67 039 | 45 |
Dont : | ||
Anesthésiologie-réanimation | 10 949 | 36 |
Radiodiagnostic et imagerie médicale | 8 467 | 32 |
Pédiatrie | 7 710 | 66 |
Cardiologie | 6 796 | 23 |
Dermatologie et vénéréologie | 4 076 | 68 |
Gastro-entérologie et hépatologie | 3 570 | 30 |
Spécialités chirurgicales | 25 802 | 26 |
Dont : | ||
Ophtalmologie | 5 855 | 44 |
Gynécologie-obstétrique | 4 381 | 44 |
Chirurgie générale | 3 630 | 16 |
Oto-rhino-laryngologie | 3 070 | 22 |
Chirurgie orthopédique et traumatologie | 3 057 | 4 |
Biologie médicale | 2 662 | 51 |
Psychiatrie | 14 831 | 48 |
Médecine du travail | 5 694 | 70 |
Santé publique | 1 444 | 59 |
Total des médecins | 219 834 | 43 |
En chirurgie, certaines spécialités comme la chirurgie orthopédique et traumatologie montrent une très faible représentation des femmes. En revanche, ces données font apparaître de grands pourcentages de femmes en médecine du travail et en santé publique.
Notons aussi que le manque global de médecins, par suite du numerus clausus appliqué depuis de nombreuses années dans l'examen-concours de première année, aujourd'hui la PACES, a conduit à une immigration médicale qui comporte des femmes et des hommes à parts égales.