Orientation et débouchés pour les métiers de la finance
Il existe plusieurs types d'études qui mènent aux carrières de la finance : IUP (institut universitaire professionnalisé), master de mathématiques, certaines grandes écoles scientifiques (École polytechnique, École centrale Paris...), écoles de gestion, écoles de banque et assurance, écoles commerciales. Les filles sont relativement nombreuses dans les études commerciales et les écoles de gestion mais beaucoup moins attirées par les études de mathématiques, comme nous l'avons vu précédemment. Dans ces conditions il est difficile de connaître le pourcentage des filles qui choisissent ces carrières.

Ces études pourraient conduire les femmes et les hommes aux mêmes postes, or des inégalités se manifestent dans les métiers de la finance, et cela à trois niveaux (source : Option Finance, 2014) :
Tout d'abord, les femmes sont freinées dans leur ascension vers les hauts postes hiérarchiques par un « plafond de verre » (ce plafond invisible, commun à bien des professions, qui freine la progression des femmes dans la hiérarchie, déjà mentionné dans la première séquence et qui sera étudié dans la cinquième séquence). Et pourtant, selon une étude mondiale publiée fin 2014 par le Crédit Suisse, les groupes dont la capitalisation dépasse 10 milliards de dollars, et qui comptent au moins une femme au sein de leur conseil d'administration, ont vu leur cours de Bourse et leurs résultats dépasser respectivement de 5 % et de 3 % les performances des entreprises dont les conseils étaient exclusivement composés d'hommes.
Ensuite, à compétences égales, des écarts de salaire perdurent, les femmes ayant des salaires de 7 % moindres dans les fonctions de cadres supérieurs de la finance comme vous l'avez vu dans le quiz.
Enfin, certains secteurs d'activité ne favorisent pas la mixité. Si la trésorerie, la comptabilité et le contrôle de gestion sont globalement paritaires, ce n'est pas le cas des postes qui nécessitent des missions en France ou à l'étranger, comme l'audit ou le contrôle interne, car, selon les femmes, ils sont peu compatibles avec la vie de famille. Il en est de même au ministère des Finances pour la mobilité géographique des femmes. On retrouve ici le poids de la charge familiale qui incombe davantage aux femmes qu'aux hommes.
Mais les mentalités évoluent :
Entre février 2013 et janvier 2019, dans le secteur de la finance, l'indice de féminisation des Comex-Codir (comité exécutif-comité de direction) est passé de 14 à 21 % (source : article de la Tribune de février 2019).
La loi PACTE (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) 2019 comporte un volet égalité femmes-hommes détaillé dans le document mis à disposition sur le site du ministère de l'Économie, des Finances, de l'Action et des Comptes publics.
Aujourd'hui les femmes créent des réseaux pour fédérer leurs forces, s'entraider et se mettre en valeur, comme le réseau Financi'Elles cité plus haut, ou l'association Femmes & Finance.