Etude de cas "Concurrence pure et parfaite et taxe environnementale"

Conseil de travail :

1) Lisez l'énoncé de l'étude de cas dans le paragraphe 1, puis tentez de la résoudre, partie par partie.

2) Consultez dans un second temps les éléments de corrigé proposés, partie par partie, dans les paragraphes suivants.


4. Equilibre de longue période

7. Si on se place maintenant dans une situation de longue période, situation pour laquelle on suppose que l’écotaxe reste en vigueur, la fonction de demande et les fonctions de coût restent inchangées, le seul élément novateur étant l’entrée possible de nouvelles entreprises, quel devrait être l’équilibre du marché et combien y aura-t-il d’entreprises ? Commentez.

En longue période l’entrée de nouvelles firmes va faire baisser le prix d’équilibre du marché. Ceci aura un effet dramatique pour les entreprises de type B qui ont un seuil de rentabilité plus élevé que les entreprises de type A. Elles vont tout simplement disparaître complètement et il ne restera plus que des entreprises de type A. Le prix du marché tombera au seuil de rentabilité de ces dernières, à savoir : 60 euros. Il s’agit d’un prix hors-taxe puisque c’est celui là qui est déterminant pour les entreprises. Le prix taxe-comprise de longue période sera, lui, de 120 euros puisque la taxe fixe reste, par hypothèse, égale à 60 euros.

A ce prix taxe comprise la demande globale sera de :

Les prix d’équilibre associés étant donc :

A ce prix hors-taxe d’équilibre de 60 euros, les seules entreprises en lice, entreprises de type A, ont  un profit nul et une production individuelle de :

Le nombre d’entreprises présentes sur le marché dans cet équilibre de longue période sera donc :

En longue période la technologie qui a le seuil de rentabilité la plus bas évince toutes les autres. Les entreprises « lourdes », à forts coûts fixes, ne devraient pas survivre à l’avantage des entreprises les plus « légères ». Le monde enchanté de la concurrence pure et parfaite réalise l’apologie du petit entrepreneur individuel, éloge de la souplesse et du small is beautiful… On peut remarquer que seul le niveau du seuil de rentabilité compte et que ce résultat est indépendant des conditions initiales. En effet, même si on part d’une situation où les entreprises lourdes sont les plus rentables et donc qu’a priori c’est elles seules qui entrent sur le marché, cette entrée va les faire tomber à leur seuil de rentabilité où ce sont les entreprises légères qui apparaitront comme les plus rentables. C’est alors ces dernières qui entreront sur le marché, évinçant complètement les lourdes qui disparaitront.