Section 1 : Recettes et profits de l'entreprise

3. La maximisation du profit

L’objectif premier de l’entreprise, quelle que soit sa situation de marché, est de choisir la quantité produite (et vendue) lui permettant de maximiser son profit, au sens microéconomique du terme.

 On voit sur le graphique ci-dessus que pour la quantité Q*, la différence entre la recette totale et le coût total est la plus grande possible. La valeur P (Q*) = RT (Q*) - CT (Q*) est la valeur maximale de ce profit. On peut remarquer que le niveau des coûts fixes n’influence pas Q* puisque la fonction de coût total se translate verticalement et que l’écart positif (RT - CT) reste maximum en Q*, quel que soit le montant des coûts fixes.

A quelle situation analytique correspond Q* ? Cette quantité correspond au maximum de la fonction de profit de l’entreprise pour laquelle la dérivée première de la fonction de profit est nulle et la dérivée seconde négative. 

L’entreprise souhaitant maximiser son profit choisira de produire une quantité Q* telle que pour celle-ci la recette marginale soit égale au coût marginal. C’est la règle de maximisation du profit. Plus prosaïquement, la quantité choisie est telle que ce « qu’apporte » la dernière unité produite est égal à ce « qu’elle coûte ». Pour confirmer que ce profit est bien un maximum (il n’est pour l’instant qu’un extremum), il est nécessaire que :

Cela implique que le coût marginal doit croître plus vite que la recette marginale. La recette marginale étant en général décroissante (forme logarithmique de la fonction de recette totale due à la loi de la demande), la condition de maximum est à coup sûr réalisée si le coût marginal est croissant (Cm’(Q) > 0), c’est à dire si on est dans une zone de rendements marginaux décroissants... On retrouve encore une fois l’importance considérable de la loi des rendements marginaux décroissants pour la théorie microéconomique.

La règle de maximisation du profit que nous venons d’établir est générale à toutes les situations de marché (concurrence parfaite, monopole et toutes les situations intermédiaires...).