2.2 : Deux autres approches du PIB

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Cours: Macroéconomie 1
Livre: 2.2 : Deux autres approches du PIB
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Date: dimanche 5 mai 2024, 18:45

1. Le circuit économique

Dans la section précédente, nous avons défini le PIB comme :

\( \sum VAB + Impôts sur les produits - subventions sur les produits \)

Dans celle-ci, nous allons voir que le PIB peut être présenté autrement. Pour ce faire, il est utile d’évoquer une approche en « circuit » de l’économie.

Cette approche découle d’une longue tradition de la réflexion économique – on peut penser à Quesnay (1694-1774) – et consiste à représenter l’activité économique par la circulation d’éléments entre des acteurs économiques que sont les ménages, les entreprises, les banques (et institutions financières), l’Etat et enfin, le reste du monde. Mais qu’est-ce qui circule entre ces acteurs ? L’économie distingue deux types de flux : les flux de biens et services, qui sont des flux réels et les flux financiers.

Considérons un exemple simple, avec seulement deux acteurs économiques : les ménages et les entreprises. Un ménage peut « consommer » des biens et des services produits par les entreprises. Il y a donc un flux de marchandises (un flux réel) qui part des entreprises pour atteindre les ménages. A l’inverse, il existe un flux financier qui part des ménages et va jusqu’aux entreprises : les paiements de ces biens et services. Ces flux correspondent aux échanges sur le marché des biens et services. Il existe également un second type de flux entre ménages et entreprises : les entreprises ont besoin du travail effectué par les salariés et elles rémunèrent en retour ce travail. Il y a donc un flux réel de travail qui part des ménages et va jusqu’aux entreprises et un flux financier qui suit le chemin inverse, des entreprises aux ménages. Ces flux correspondent aux échanges sur le marché du travail.

Graphique 1 : Une représentation en circuit d’une économie simplifiée

La représentation précédente de l’économie en forme de circuit peut être complexifiée de multiples façons :

  • Une économie réunit d’autres types d’acteurs que les ménages et les entreprises : il y a par exemple l’Etat qui produit des biens et services publics, collecte des impôts et organise une redistribution des richesses ; les institutions financières (notamment les banques) qui organisent les échanges sur les marchés financiers, des associations etc. Par ailleurs, quand on considère un pays particulier, on peut aussi considérer ses échanges avec le « reste du monde » qui réunit l’ensemble des acteurs économiques en dehors de ce pays.

  • On peut décrire plus subtilement les flux et se rendre compte que des entreprises utilisent en fait également des biens et services générés par d'autres entreprises, par exemple sous forme d’investissement. De même, un ménage peut être également employeur (et pas seulement employé).

On peut également simplifier cette présentation en remarquant qu’à chaque flux réel correspond un flux financier « miroir ». Par exemple, le flux réel de travail et le flux financier du paiement des salaires encodent une information « similaire ». On peut donc éventuellement n’en représenter qu’un seul et il fait généralement plus sens de se concentrer sur les flux financiers car ceux-ci n’ont pas forcément de flux réels associés. Dans un circuit plus complexe, ce serait par exemple le cas avec l’épargne qui est un flux financier entre les ménages et les banques (ou du moins, cette contrepartie est un flux de services moins intuitif à représenter). En annexe de ce document, et à titre d’illustration, un tel circuit est représenté avec cinq acteurs et des interactions plus complexes.

En quoi cette représentation de l’économie est-elle utile ? En premier lieu, cette approche entretient des liens étroits avec la « modélisation » en économie. Comme expliqué dans le premier chapitre, un modèle (macro)économique consiste à déterminer un ensemble d’acteurs et leurs actions. Ici, les acteurs sont représentés et, si leurs actions ne le sont pas directement, les flux indiquent les conséquences financières de celles-ci. Un ménage va par exemple « travailler » et les entreprises « embaucher ». Le salaire est la conséquence financière de ces deux actions.

Au-delà de cette implication méthodologique et plus proche de nos préoccupations actuelles, cette approche par les flux met en lumière les interrelations entre les acteurs de l’économie. Par ailleurs, elle souligne que (a) les biens et services produits dans une économie sont ensuite utilisés par d’autres acteurs d’une manière ou d’une autre et que (b) cette production est associée à une rémunération d’autres acteurs économiques. Notre première approche du PIB mettait en avant la valeur ajoutée (et donc la production). Celle-ci génère des revenus et est utilisée par d’autres acteurs. On peut donc ré-obtenir le PIB en suivant ces différentes approches, par la demande et les utilisations (finales) des biens et services produits dans l’économie et par le revenu généré par l’économie. Cela peut facilement être observé dans le graphique précédent.

En effet, la valeur ajoutée générée par les entreprises en produisant des biens et des services est redistribuée aux ménages sous forme de salaires. Par ailleurs, ces ménages vont dépenser leurs revenus pour acquérir des biens et des services. La valeur de cette consommation doit également être égale à la valeur ajoutée créée par les entreprises.

Remarque : dans une économie plus complexe et représentée par un circuit lui aussi plus complexe, certains ménages bénéficieraient aussi des profits des entreprises. Les revenus générés par la production ne sont pas nécessairement des salaires.

Par ailleurs, puisque l’État n’apparait pas dans l’économie simpliste représentée plus haut, il n’y a pas d’impôt sur les produits. Il y a donc une correspondance directe entre la valeur ajoutée, les salaires versés et les dépenses de consommations. Dans le monde réel, les choses ne sont pas aussi simples.

On va maintenant détailler ces deux approches en commençant par celle par la demande.


2. L'approche par la demande

Pour commencer, regardons comment peut être utilisée un objet produit au sein d’une économie, un objet peut être :

  • Consommé par un ménage – on appelle cela la consommation finale.
  • Consommé par une entreprise ou un acteur (par exemple une administration) qui a besoin de l’objet dans son processus de production – c’est un exemple de consommation intermédiaire dont nous avons déjà parlé dans la section précédente.
  • Utilisé comme investissement, c’est-à-dire acquis par un autre acteur (souvent une entreprise ou une administration, mais parfois aussi un ménage, etc.) dans le but d’être utilisé dans plusieurs processus de production. [1]
  • Stocké quelque part dans l’attente d’une utilisation future.

La liste précédente établit un lien entre une production et ses utilisations possibles. L’approche par la demande du PIB utilise cette même intuition : toute consommation finale des ménages réalisée au cours d’une année doit provenir d’une production de cette même année ou avoir été produite auparavant (et donc être déstockée), idem pour un investissement, etc. Si l’on considère cette relation pour l’ensemble de l’économie et en valeur (i.e. en monnaie), on obtient :

\( PIB = DCF + FBC + X-M \)

\( DCF \) est les dépenses de consommations finales, \( FBC \) la « formation brute de capital », \( X \) le montant des exportations et \(M\) le montant des importations. La formation brute de capital correspond à trois éléments : la formation brute de capital fixe, communément appelée investissement (\(FBCF\)), la variation des stocks (\( \Delta S \)) et l’acquisition nette (i.e. acquisitions moins cessions) d’objets de valeur (\( \Delta AOV \)). Cette dernière catégorie concerne des objets souvent très spécifiques, comme les œuvres d’art, qui ne sont ni véritablement utilisés comme moyen d’investissement (ils ne rentrent pas dans des processus productifs), ni véritablement consommés par des ménages, ni stockés, etc. C’est souvent une quantité négligeable. En décomposant la \(FBC\) dans l’expression ci-dessus, on obtient :

\( PIB = DCF + FBCF + \Delta S + \Delta AOV + X-M \)

On remarque que la partie de droite de notre égalité fait quasiment apparaître la liste que nous avions dressée sur les manières d’utiliser un objet : on retrouve la consommation, l'investissement et les stocks. Les seules différences notables sont (a) l’apparition de l’acquisition nette d’objets de valeur, (b) l’absence des consommations intermédiaires et (c) l’apparition des exportations et des importations. Comme expliqué précédemment, l’acquisition (nette) d’objets de valeur est un type spécifique d’utilisation pour des objets très particuliers et qui (en fait) manquait à notre liste initiale. Aussi, ce point n’est-il pas une différence très intéressante. Les points (b) et (c) le sont plus. Si les dépenses de consommations intermédiaires ne sont pas présentes, c’est que le terme à gauche de notre égalité est directement le PIB et non pas la valeur de la production. Aussi, la valeur des consommations intermédiaires est déjà implicitement prise en compte. Pour s’en assurer, on peut reprendre notre première définition du PIB et la remplacer à gauche de l’équation. On avait :

\( PIB = \sum VAB + Impôts sur les produits - Impôts sur les subventions \)

\( VAB = Production - CI \)

\( Production \) indique la valeur de la production et \( CI \)les dépenses de consommations intermédiaires. On obtient donc :

\( Production - CI + Impôts sur les produits - Impôts sur les subventions = DCF + FBCF + \Delta S + \Delta AOV + X-M \)

On a donc bien fait (ré)apparaître les consommations intermédiaires [2]. Maintenant, que signifie la dernière différence : le \(X-M\)? Pour bien comprendre, reprenons notre expression initiale :

\( PIB = DCF + FBC + X-M \)

Cette expression permet simplement de prendre en compte que certaines productions nationales vont en fait être consommées à l’étranger. A l’inverse, certaines dépenses de consommation finale ou certaines formations brutes de capital fixe faites par des acteurs nationaux vont être en fait importées d’autres pays. En passant les importations à gauche de l’égalité, on obtient un équilibre emploi-ressource dans le sens ou l’ensemble des objets produits ou importés (les "ressources" disponibles) dans un pays doivent être consommés, utilisés comme investissement (ou stocké) ou être exportés (les "emplois" possibles)

\( PIB + M = DCF + FBC + X \)

Pour conclure sur cette formule du PIB (\( PIB = DCF + FBC + X-M \)) on peut noter qu’elle joue un grand rôle en macroéconomie et en particulier dans son volet « théorie des fluctuations ». En effet, avec des modifications mineures, on peut y faire apparaître l’action de l’Etat (ici implicitement comptabilisé dans les dépenses de consommations et dans l’investissement). Elle permet aussi de lier directement un certain nombre de théories (notamment Keynésienne) avec la comptabilité nationale.



[1] On a également fait apparaître les impôts et les subventions sur les produits. Ceci rejoint le fait déjà évoqué plus haut que la production (et la valeur ajoutée) est comptabilisée aux prix payés aux producteurs alors que le PIB, comme les dépenses de consommation finale, la formation brute de capital fixe, etc. sont exprimées aux prix payés par le consommateur.


[2] La différence entre la consommation intermédiaire et l’investissement est cette idée qu’un investissement va servir à plusieurs processus de production. Prenons un exemple : un agriculteur peut utiliser des graines et un tracteur pour produire des légumes. Les graines vont « disparaître » dans le processus de production alors que le tracteur va pouvoir servir plusieurs années, et donc dans plusieurs processus de production. Le tracteur est donc un investissement et les graines une consommation intermédiaire.


3. Approche par le revenu

De la même manière que l’on s’est posé la question de l’utilisation des biens et services dans une économie, on peut réfléchir au revenu que génère la valeur ajoutée. Comment est répartie cette valeur ajoutée au sein d’un pays ? Rappelons encore une fois que celle-ci correspond à la valeur de la production moins la valeur des consommations intermédiaires utilisées dans cette production. Toutefois, pour produire, il faut plus que des matières premières et autres consommations intermédiaires, il faut aussi du travail et des machines (ou du « capital » en termes plus économiques). Le travail est réalisé par des employés et le « capital » est soit initialement payé par les personnes possédants les entreprises soit par des acteurs extérieurs (une banque faisant un prêt à l'entreprise par exemple).

La comptabilité nationale va donc s’intéresser aux revenus générés par la production et notamment comment la valeur ajoutée est partagée entre :

  • Les salaires.
  • L’excédent brut d’exploitation.
  • Les autres impôts sur la production moins les autres subventions sur la production.
  • Les revenus mixtes bruts.

Les salaires sont une catégorie relativement intuitive à comprendre : la valeur ajoutée générée par les entreprises peut être divisée en trois catégories : (a) ce qui est obtenu par les travailleurs au sein des entreprises, (b) ce que l’État peut prélever en impôts net des subventions sur la production [1] et (c) ce qui reste au sein des entreprises une fois ces salaires et impôts payés. Afin de mieux comprendre, on peut reprendre l’exemple développé au sein de la section précédente avec l’entreprise fabriquant des meubles et imaginer qu’elle verse au total pour 6 000€ de salaires. Nous avions :

Entreprise 2 : fabrique de meubles – compte de production

Emploi

Ressource

Consommation intermédiaire : 15 000€

 

Valeur ajoutée : 10 000€

Production : 25 000€


Ce compte (de production) avait pour solde la valeur ajoutée (brute) pour un montant de 10 000€. Maintenant, définissons un nouveau compte (appelé compte d’exploitation) et reportons en ressource la valeur ajoutée :

Entreprise 2 : fabrique de meubles – compte d’exploitation

Emploi

Ressource

Salaires : 6 000€

Autres impôts sur la production : 1000

Autres subventions sur la production : (-) 500

 

EBE : 3 500€

Valeur ajoutée : 10 000€


Dans ce compte, on considère que la valeur ajoutée est utilisée pour (1) payer des salaires, (2) payer certains impôts sur la production diminuée de certaines subventions et (3) d’autres emplois qui ne sont pas encore définis à ce stade. Le solde de ce compte (les emplois pas encore définis à ce stade) est appelé EBE (Excédent Brut d'Exploitation). Il s'agit de l'argent issu de la (vente de la) production qui "reste" pour l'entreprise une fois les salaires et les impôts payés. Remarquons encore une fois l’égalité (par construction) entre les emplois et les ressources.

Maintenant, qu’est-ce que le « revenu mixte brut » également listé plus haut ? Il s’agit en fait d’une nuance introduite dans le compte d’exploitation précédent et qui dépend du type d’entreprises. Pour les grandes entreprises et les administrations, il est généralement facile de distinguer précisément les salaires (même ceux des dirigeants) de ce qui "reste" au sein de l'entreprise et pourra avoir d'autres utilisations (l’EBE). Pour les petites entreprises, souvent individuelles, une telle distinction est souvent impossible. Aussi, dans ce cas, plutôt que de parler d’EBE, on parlera de Revenu Mixte Brut. [C'est un exemple un peu abusif mais imaginons un boulanger possédant sa boulangerie. Le revenu que se verse le boulanger, est-ce un salaire ? est-ce le profit de son entreprise ? Probablement un peu des deux ; d'où l'idée de "Revenu Mixte Brut"]

Ainsi, pour reprendre notre exemple précédent, dans le cas où l’entreprise considérée serait une grande entreprise, son « compte d’exploitation » s’écrirait :

Entreprise 2 : fabrique de meubles – compte d’exploitation

Emploi

Ressource

Salaires : 6 000€

Autres impôts sur la production : 1000

Autres subventions sur la production : (-) 500

 

EBE : 3 500€

Valeur ajoutée : 10 000€


Et dans le cas où il s’agirait d’une petite entreprise individuelle, il s’écrirait :

Entreprise 2 : fabrique de meubles – compte d’exploitation

Emploi

Ressource

Salaires : 6 000€

Autres impôts sur la production : 1000

Autres subventions sur la production : (-) 500

 

Revenu Mixte Brute : 3 500€

Valeur ajoutée : 10 000€


Pour revenir plus précisément sur cette distinction entre petites et grandes entreprises, la Comptabilité Nationale distingue des « secteurs institutionnels » qui regroupent de grands types d’acteurs de l’économie (voir le document en annexe) et notamment les « ménages » et les « sociétés non-financières » (pour faire simple, les entreprises autres que les banques). Les entreprises individuelles vont être classifiées parmi les ménages car pour les personnes possédant de telles entreprises, la frontière entre activités effectuées au sein du ménage ou au sein de l’entreprise est souvent floue. Dans ce cas précis, la Comptabilité Nationale parle de Revenu Mixte Brute plutôt que d'EBE sans que cela ne change grand-chose autrement.

Maintenant, nous avions vu que le PIB pouvait s’écrire comme :

\( PIB = \sum VAB + Impôts sur les produits - Subventions sur les produits \)

Au vu du compte d’exploitation précédent et de l’égalité emploi-ressource, il est évident que l’on a :

\( \sum VAB= Salaires + EBE + RMB + Autres Impôts sur la Production - Autres Subvention sur la Production \)

Et par conséquent :

\( PIB = Salaires + EBE + RMB + Autres Impôts sur la Production - Autres Subvention sur la Production  + Impôts sur les produits - Subventions sur les produits\)

Cette écriture est la troisième « approche » du PIB. Elle est connue comme l’approche par le revenu car elle met en lumière les revenus générés dans l’économie par la création de valeur ajoutée.

Remarquons que :

  • "Impôts sur les produits + Autres Impôts sur la Production" est souvent regroupé sous l'appellation "Impôts sur la production et les importations".

  • "Autres Subvention sur la Production  + Subventions sur les produits" est souvent regroupé sous l'appellation "subvention".
Dans ce cas, on obtient plus simplement :

\( PIB = Salaires + EBE + RMB + Impôts sur la Production et les Importations - Subventions \)


[1] Il ne s’agit pas d’impôts ou de taxes sur les produits comme la TVA ou d’impôt comme celui sur les bénéfices (qui ne concerne donc pas la production) mais d’un impôt sur la production. On peut penser notamment aux impôts liés à l’utilisation de terrains comme la contribution économique territoriale


4. Quelques définitions

Remarque : ces définitions ne sont pas à savoir « par cœur », il faut toutefois comprendre ces notions et à quoi elles correspondent.

Formation brute de capital fixe : La formation brute de capital fixe (FBCF) est constituée par les acquisitions moins cessions d'actifs fixes réalisées par les producteurs résidents. Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels issus de processus de production et utilisés de façon répétée ou continue dans d'autres processus de production pendant au moins un an.
Source INSEE : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1371

 

Dépenses de consommation finale (des ménages) : Les dépenses de consommation finale des ménages comprennent les dépenses effectivement réalisées par les ménages résidents pour acquérir des biens et des services destinés à la satisfaction de leurs besoins. Les produits correspondants ne sont pas stockés, mais considérés comme consommés au moment de leur achat, même s'ils sont durables (voitures, électroménagers, meubles, etc.). Les dépenses de consommation finale des ménages incluent la part des dépenses de santé, d'éducation, de logement, restant à leur charge, après remboursements éventuels. Elles incluent également les loyers imputés qui sont les services de logement produits par les propriétaires qui occupent leur propre logement et qu'ils se versent fictivement à eux-mêmes.
Source INSEE : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1322

 

Le solde du commerce extérieur : Le solde du commerce extérieur est la différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à l'ensemble des échanges de produits (biens et services).
Le rapport entre ces deux valeurs est appelé taux de couverture.
Source INSEE : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1421


Autres impôts sur la production : Les autres impôts sur la production englobent tous les impôts que les unités légales supportent du fait de leurs activités de production, indépendamment de la quantité ou de la valeur des biens et des services produits ou vendus. Ils peuvent être dus sur les terrains, les actifs fixes, la main-d'œuvre occupée ou certaines activités ou opérations.
Ils recouvrent pour l'essentiel la taxe sur les salaires, les versements compensatoires liés au transport, la contribution économique territoriale (qui remplace la taxe professionnelle depuis 2010), les taxes foncières et la contribution sociale de solidarité des sociétés.
Source INSEE : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1541

 

Excédent brut d’exploitation (EBE) : L'excédent brut d'exploitation est le solde du compte d'exploitation, pour les unités de production. Il est égal à la valeur ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts sur la production et augmentée des subventions d'exploitation.
Pour les entreprises individuelles, le solde du compte d'exploitation est le revenu mixte.
L'excédent d'exploitation peut être calculé net, si l'on retranche la consommation de capital fixe.
Source INSEE : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1538

 

Salaires : Ensemble des rémunérations en espèces et en nature que les employeurs versent à leurs salariés en paiement du travail accompli par ces derniers : salaires et traitements bruts en espèces et en nature, cotisations sociales effectives et imputées à la charge des employeurs.
Source INSEE : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1399

5. Un circuit économique plus complexe


Graphique 2 : Une représentation en circuit d’une économie plus complexe

Légende : Un carré indique un « acteur », une flèche verte un flux financier entre deux acteurs. Par exemple, la flèche verte partant des ménages et allant vers le reste du monde doit se lire « dépenses des ménages pour des importations ».