12.3. Adaptation aux changements

Site: Moodle Université Numérique
Cours: Microéconomie 1
Livre: 12.3. Adaptation aux changements
Imprimé par: Visiteur anonyme
Date: mercredi 8 mai 2024, 09:31

1. Effets sur la combinaison productive d’une variation des prix des facteurs

Si le taux de salaire w augmente, pour rétablir l’équilibre qui serait désormais sous-optimal, on va utiliser plus de capital et moins de travail, autrement dit la firme répond à une hausse de w en remplaçant du travail par du capital dans le processus de production.

Si le coût d’usage du capital r augmente, c’est l’inverse qui se produit.

Exemple graphique avec une baisse de w (cf. figure 15)


On part d’une situation initiale telle que celle représentée par E1. A partir de là, une baisse de w va modifier la pente de la droite d’isocoût –w/r qui va diminuer en valeur absolue, entraînant un pivotement autour de A. Ceci permet d’atteindre par tangence un isoquant plus élevé q2 en un point tel que E2.

Au total, la baisse du taux de salaire a 2 effets :

-        Elle permet avec un même budget d’atteindre un niveau de production plus élevé ;

-        Cette baisse du salaire entraîne une substitution d’un facteur à l’autre : on utilise relativement moins de capital et plus de travail.

A noter : on peut conceptuellement décomposer le passage de E1 en E2 en un effet de production (ou effet de revenu) et un effet de substitution (cf. l’équilibre du consommateur)



2. suite

On pourrait examiner également les effets d’une baisse du taux d’intérêt (cf. figure 16). Dans ce cas, cela provoque un pivotement vers le haut de la droite de budget autour de son abscisse à l’origine B, ceci permet d’atteindre un niveau de production plus élevé représenté ici par l’isoquant q2.


Au total la baisse du taux d’intérêt a 2 effets :

-        Elle permet d’accroître la production de q1 en q2 ;

-        Elle a entraîné une substitution entre les facteurs : une réduction du facteur travail et un accroissement du capital.


3. Variation du budget de production: la notion de sentier d'expansion

A présent on suppose que les prix des facteurs ne varient pas (ou leur rapport ne varie pas, w/r constant). La droite de budget va se déplacer parallèlement à elle-même (pente constante), vers le haut si le budget augmente, vers le bas si le budget baisse.

Supposons qu’elle se déplace vers le haut consécutivement à un accroissement du budget ; cela va permettre au producteur d’atteindre des isoquants de plus en plus élevées c’est-à-dire d’accroître sa production.

On appelle sentier d’expansion l’ensemble des points d’équilibre du producteur obtenus avec un budget qui augmente.

Exemple : sentier d’expansion croissant à taux croissant (cf. figure 17)


Au fur et à mesure que le budget de production augmente, on atteint successivement les isoquants en E1, E2, E3 et on obtient en reliant les points un sentier d’expansion qui apparaît tel que le recours au capital augmente plus que le recours au travail ; autrement dit, dans ce cas de figure, le processus de production est de plus en plus intense en capital et économe en travail.



4. Autres cas

D’autres cas possibles peuvent être considérés : sentier d’expansion croissant à taux décroissant (illustrant un processus de production de plus en plus intense en travail et au contraire économe en capital) ; sentier d’expansion est une droite passant par l’origine (illustrant un processus de production où on augmente K et L dans la même proportion quand le budget de production augmente).