5.1 : Hypothèses et problème du consommateur

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Cours: Microéconomie 1 : Les décisions du producteur et du consommateur
Livre: 5.1 : Hypothèses et problème du consommateur
Imprimé par: Visiteur anonyme
Date: jeudi 21 novembre 2024, 16:59

1. Les hypothèses d'information et rationnalité

Les hypothèses suivantes sont implicites dans toute la théorie à suivre (on ne les mentionne même pas en général mais elles sont toujours faites, sauf mention contraire) :

Information parfaite : Le consommateur connaît ses préférences, les prix et son revenu ainsi que les caractéristiques exactes du produit (pas de biens « d’expérience » -- comme le café ? -- ni de biens « de confiance » -- comme le dentifrice) ;

Rationalité parfaite : Le consommateur peut résoudre, sans coût et sans erreur, n’importe quel problème d’optimisation sous contrainte.

Une remarque :
- Les biens d'expérience sont les biens ont on n'apprend la qualité qu'après l'achat, en général quand on les consomme (la saveur d'un café par exemple).
- Les biens de confiance sont des biens pour lesquels... on n'apprend jamais la qualité ! (connaissez-vous l'efficacité réelle de votre dentifrice, même après des mois ou des années d'utilisation ?).

2. L'hypothèse de concurrence pure et parfaite

Nous supposons dans ce qui suit que la concurrence est pure et parfaite :

On suppose que le consommateur considère les prix comme des données et pense pouvoir acheter ou vendre aux prix du marché toute quantité qu’il désire.


Cela signifie en particulier qu'il n'y a pas

- de "gros acheteurs" qui influenceraient les prix par les très grosses quantités qu'ils achètent (pensez aux centrales d'achat dans l'agro-alimentaire, ou au ministère de la défense quand il achète certains matériaux),

- ni "d'influenceurs" dont la renommée fait que leurs actions sont copiées ou étudiées par d'autres consommateurs (pensez à Warren Buffet, un investisseur extrêmement doué dont les placements donnent de très bons rendements. Quand Warren Buffet choisit combien d'actions acheter sur un marché financier, il n'est pas en concurrence pure et parfaite).

3. Les limites de la concurrence pure et parfaite

Nous faisons ici l'hypothèse de concurrence pure et parfaite ("perfect competition" en anglais). Cette hypothèse est très importante, car elle donne des résultats très forts sur l'efficacité des marchés.

La plupart des marchés ne sont pas en concurrence pure et parfaite (vous pouviez vous en douter, la perfection est rare...).  Mais il s'agit d'une approximation qui permet de bien voir certains mécanismes et comprendre les effets en jeu (pour bien comprendre ce qui se passe quand on n'est pas en concurrence pure et parfaite, il est essentiel de bien comprendre ce qui se passe quand on est en concurrence pure et parfaite). Donc prenez patience si vous trouvez que cette hypothèse n'est pas assez réaliste.

L'hypothèse de concurrence pure et parfaite s'applique bien à un grand marché de produits alimentaires, en général. Par ailleurs, les nouvelles technologies de l'information et de la communication nous rapprochent, pour certains marchés sur lesquels les biens sont facilement comparables par exemple, des hypothèses de la concurrence pure et parfaite (pensez à certains petits achats de faible prix sur Amazon).

4. Le problème du consommateur

Le problème du consommateur est de choisir, dans son ensemble de consommation X et dans son ensemble de budget B, un panier de consommation x, pour obtenir une utilité U(x) la plus grande possible.

Il s'agit bien de choisir ce qu'il préfère : ce qu'il préfère est ce qui lui donne la plus grande utilité, puisque l'utilité permet de classer.

 Un équilibre du consommateur est une solution x* du problème de maximisation de l’utilité suivant :

  Max U(x),

  sous les contraintes :

  •   x appartient à X,
  •   Σk pk xk ≤ R (contrainte budgétaire)