Seconde partie du cours : typologie implicationnelle

3. L’implication logique

En logique vériconditionnelle [1], une implication logique est une relation entre deux propositions P et Q qui correspond à la table de vérité suivante :

P ⇒ Q
P et Q vrai
P et non Q faux
P et non Q vrai
P et non Q vrai

Par exemple, la relation entre les deux propositions suivantes est une implication :
P = être un verbe du premier groupe (notation abrégée : 1er Gr)
Q = avoir un infinitif en -er (notation abrégée : -er)

L’implication se vérifie par les différentes propositions de la table de vérité :

  • Il y a des verbes du premier groupe et qui se terminent par -er ; chanter, par exemple.
  • Il n’y a pas de verbes du premier groupe et qui ne se terminent pas par -er (tous les verbes du 1er groupe sont en -er).
  • Il y a des verbes qui ne sont pas du premier groupe et qui se terminent par -er ; aller, par exemple (verbe du 3e groupe, exemple unique).
  • Il y a des verbes qui ne sont pas du premier groupe et qui ne se terminent pas par -er ; finir, par exemple (verbe du 2e groupe).

Autrement dit, et de façon schématique, afin de correspondre au mieux à la table de vérité de l’implication :

1er Gr ⇒ -er
1er Gr et -er vrai chanter...
1er Gr et non -er faux Ø
1er Gr et non -er vrai aller
1er Gr et non -er vrai finir...

Si nous testons l’implication réciproque (-er ⇒ 1er Gr = Les verbes en -er sont des verbes du premier groupe), l’implication est fausse car elle ne répond pas à la table de vérité de l’implication, comme le montre la distribution des deux propriétés combinées :

-er ⇒ 1er Gr
-er et 1er Gr vrai chanter
-er et non 1er Gr vrai aller
non -er et 1er Gr faux Ø
non -er et non 1er Gr vrai finir...

  1. Pour une introduction à la logique vériconditionnelle, voir notamment l’ouvrage de Robert Blanché, Introduction à la logique contemporaine, Armand Colin, 1996 (chapitre 2).